Tamerantong
Le 7 mai dernier, nous avons rencontré le feu tsigane des "Kesaj Tchavé"
Avec la danse, la musique, le théâtre, l'énergie de la fraternité : Français(e)s, Roms, Africain(e)s, Slovaques, Arabes, Roumain(e)s, Asiatiques, Mexicain(e)s… Aven Savore ! Allons ensemble !
Palikerav / Merci aux Kesaj et aux Intermèdes-Robinson
Tamerantong
Les Tamèrantong, troupe de théâtre constituée de gamins de banlieues, nous les avons déjà rencontrés il y a un an, et ce fut une apothéose de joie et de plaisir, alors là, ils nous attendaient de pied ferme, impatients de pouvoir découvrir de plus prés nos jeunes, héros de la pièce qu’ils interprètent – La Tsigane du Lord Stanley. Depuis, nous avons pris le pari fou de les faire venir en Slovaquie, ce qui devrait se faire au printemps prochain, et ils sont en train d’apprendre des pans de textes entiers en slovaque pour rendre la pièce compréhensible à nos compatriotes. Je préviens tout le monde qu’il n’est pas question de rigoler, même si les déclamations portraient à sourire, il n’est pas question de se moquer d’eux sous peine de sévères représailles de la part de Helena et moi-même, et tout le monde sait qu’on ne rigole pas avec ce genre de choses ; les petits ont eu du mérite à apprendre des phrases de cette langue impossible qu’est le slovaque, on peut leur en être reconnaissants, et on ne va pas se payer leur tête si parfois la prononciation se met à déraper un peu. Mais nul est besoin de menaces, ni châtiments. Les petits de Tamèrantong sont tout simplement incroyables, faramineux, avec une prononciation parfaite et un brio d’enfer ils nous en mettent plein la vue, et sidérés, nous rigolons, non de leur façon de prononcer, mais des textes, qui sont parfaitement compréhensibles et naturellement drôles et comiques. Quelle magistrale leçon de théâtre et du jeu d’acteur ! Quel travail ! Ils sortent d’une résidence d’une semaine durant laquelle ils ont travaillé les textes en slovaque, eh bien, ils n’ont pas perdu leur temps. Le résultat est sensationnel. Phénoménal ! Nous n’en revenons pas, et nous ne ménageons pas les standings ovations pour ces exploits. Il faut absolument que l’on réussisse à les faire venir chez nous, bien qu’il me semble que les slovaques ne méritent pas un tel cadeau… Nous avons du mal à faire démarrer ce projet, Bratislava est fidèle à son image de petite ville de province, snob et prétentieuse, où tout passe par le piston, mais on va y arriver ! Outre la démo en slovaque, Xine, la directrice de la troupe, nous a concoctée tout un petit programme sympathique de jeux participatifs qui ont ravi les petits et les grands. Avec en prime, une démonstration de claquettes africaines par Wousi, qui arrivait directement d’Afrique du Sud, qui n’étaient pas sans rappeler les nôtres. C’était aussi intéressant de constater à quel point nos méthodes de travail se ressemblent – la dynamique, l´engagement physique, l’esprit du groupe…
Nous sommes tous des slovaques de saint denis,
nés en afrique carpathique, a paris, bucarest,
dansant dans la rue, dans la vie, en bosnie, sous la cathedrale, dans la montagne,
des tsiganes blancs, des blacks roms, des rooms gypsy,
meme a ivry ou a a saint denis,
peu importe, puisqu´on est vernis, pied nus,
RER H D, tram T,
Saint Denis