Culture. La tournée du groupe musical slovaque Kesaj Tchavé passera par Paris,
lors de l’inauguration de Tchiriclif, le centre artistique tzigane créé par Délia et
Alexandre Romanès. Découvrez ces deux événements, dans la capitale, du 23
au 25 mars prochain, et dans différentes villes pour la tournée des Kesaj Tchavé.
Kesaj Tchavé, de la rue à la scène, de la scène à l’école
Après de plus de dix ans de pratiques artistiques avec des gosses de la rue,
ayant réussi le grand écart entre les bidonvilles et le Zénith (de Paris…),
les Kesaj Tchavé ajoutent un cartable à l´étui de leur guitare. Helena et
Ivan Akimov, fondateurs et animateurs du groupe, ont ouvert un collège
rom à Kežmarok, destiné à la population des « colonies » tsiganes des environs.
Le collège offre la possibilité à ses élèves de poursuivre leurs études
jusqu´au baccalauréat, avec le romani comme langue étrangère.
« Nous espérons faire passer le romani du statut de langue étrangère
à celui de langue d´enseignement », déclare Ivan Akimov. « Pour que
les enfants Roms ne soient plus étrangers dans leur propre pays, pour
qu’ils apprennent et maîtrisent notre monde avec leurs mots, afin que
ce monde devienne aussi le leur. Dans ce combat singulier qui est celui
de l´éducation, dont tout le monde se réclame mais auquel bien peu de
“décideurs” participent, l´objectif premier de la tournée est d’abord de
pallier les carences alimentaires des enfants. Ensuite, il s’agit de réunir
des fonds nécessaires pour payer le loyer de l´école. En jouant et en
dansant. Eh oui, à la tsigane… faute de mieux ! »
Voir le programme de la tournée des Kesaj Tchavé https://kesaj.blogspot.fr
Tchiriclif, le meilleur de la culture tsigane, sous toutes ses facettes
Il était une fois un cirque improbable fait de bric et de broc, de musiciens
Roms exilés, d’une terrible Délia et d’un Alexandre – nom de naissance
Bouglione, devenu Romanès –, moitié poète moitié dresseur de chat…
Il y a déjà plus de quinze ans que les spectacles du cirque Romanès
ébouriffent et embrasent un public émerveillé et surpris qui ne comprend
pas pourquoi. « C’est compliqué de faire simple », dixit Alexandre. Et puis,
il y a la rencontre avec les Kesaj Tchavé, 35 mômes qui chantent et qui
dansent, il faut les accueillir, les nourrir et ils enflamment le chapiteau…
Et pourquoi le cirque Romanès ne deviendrait-t-il pas le premier centre
artistique tsigane de France, en accueillant des artistes du monde entier ?
« Bon, une idée c’est bien, témoigne Elizabeth Croze, membre du collectif
Tchiriclif, mais comme le verbe fait naître le concept, à force d’en parler,
comme Délia est particulièrement déterminée même quand cela semble
impossible… on se lance pour le meilleur et… pour le meilleur de la culture
tsigane, sous toutes ses facettes. Et on se lance dans l’aventure, envers
et pour tous, les 23, 24 et 25 mars 2013, à Paris, puis en septembre à
Marseille, capitale européenne de la Culture. »
Présentation et programme Tchiriclif :