Juillet
Enfin un changement de température, et conséquent, 20 degrés de moins qu´hier, déconcertant, mais en tout cas plus propice à l´activité physique, alors on ne s'en prive pas, et en avant pour la première répétition des vacances.
Sans ceux de Rakusy. Ils n'arrivent pas à se mettre dáccord sur les modalités du transport en bus, alors on fera sans eux. On les fera venir pour le spectacle dans deux semaines, tant pis pour les répétitions et tant pis pour eux. J´espére qu´ils tiendront leur parole et ne nous laisseront pas tomber pour le spectacle, mais en attendant il faut faire sans eux, et être prêts à l´éventualité de leur absence dans deux semaines. Cette absence de responsabilité est vraiment désolante, que ce soit au niveau des anciens, et bien entendu aussi au niveau des nouveaux. Nous avons derrière nous une excellente saison, qui a culminé en apothéose avec la tournée en France et le tournage du film en rentrant, alors ces comportements sont plus que décevants. Mais ce n´est pas la première fois, on peut même dire que c´est une constante. Pour la simple et bonne raison, que ce genre de comportement délétère n ́est pas une spécificité de rapport envers nous, mais ce modèle de comportement copie tout simplement les rapports sociaux intra muros aux bidonvilles, ou l'absence de solidarité, même à l´intérieur des groupes familiaux est la norme courante. On ne veut pas généraliser, mais le constat à l´évidence s'impose.
La première répétition en autonome uniquement avec Lomnica, marque le retour de Matej et le Gendarme. Matej en est au bout de son anabase psychomédicale, après un an de traitement pour ses hallucinations, avec internement en psychiatrie, il a arrêté les médicaments et dit que ça va mieux. Espérons. Des cas semblables, on en a eu plusieurs dans le groupe, à chaque fois ça s´est résolu par le temps et la patience. Avec Matej c´est la première fois que les médecins sont entrés dans le coup. Cela a donné pratiquement un an de gros médocs, avec un état semi-végétatif, plus le séjour en psychiatrie agrémenté d´électrochocs. Voir Matej dans cet état était vraiment attristant, espérons que maintenant ce soit du passé et qu´il est sur la bonne voie pour redevenir comme il était avant. Il y a pas longtemps il a failli se battre dans le train, donc apparemment il reprend sur soi...
Gendarme fait aussi partie des revenants. Après que l´on ne l´ai pas pris avec nous en tournée, on craignait de ne pas arriver à le contrôler en l´absence de son oncle Jakub, il est resté sur sa défense, ne voulait plus venir aux répétitions. Heureusement, sa mère, Marcela nous a quand-même passé un coup de fil, on s´est expliqué, on a fait passer le message, donc le voilà revenu, et ce n´est pas plus mal.
De nouveau, salle comble. Les Rakusy se sont ravisés, retour en force, manifestement ils étaient en carence de répétitions, alors une bonne équipe d´une vingtaine de jeunes est venue à la répétition. Manquait Sara, espérons que ce sera pour la prochaine fois.
Autre changement de programme, rétroactif, la conférence – projection du documentaire Kesaj Tchave de Jozef Banyak, qui devait avoir lieu à l´École élémentaire de Janovce, et qui n´a pas eu lieu, faute de participants, a finalement eu lieu, nous l´avons appris par l´internet, des photos sympathiques ont été publiées sur le site des organisateurs. Ils n´ont pas eu le temps de nous prévenir, l´essentiel est que cela a été fait, et apparemment, cela s´est bien passé.
Dernier changement en date, celui de la météo, qui est devenue de nouveau tropicale, avec des pointes équatoriales en début d´après-midi, ce qui rend nos répétitions impraticables. Il va falloir patienter, malgré les nombreux appels des jeunes, il est impossible de faire quoi que ce soit dans ces conditions, nous nous rattraperons par la suite.
Au Festival de l´Artisanat traditionnel Elro, de Kežmarok, tout a été à l'envers. Au lieu de la canicule, il y avait une grosse pluie. Les spectateurs qui auraient dû nous regarder d ́en bas, se sont retrouvés avec nous en haut, pour être à l´abri des intempéries, et mieux profiter du spectacle, en en étant partie prenante sur scène. Et pour le retour nous avons pris le bus au lieu du train, car un arbre est tombé sur les rails... Mais tout s'est très bien passé, trempés, avec le sourire sur les lèvres, nous avons affronté le destin, et le destin nous a souri...
Mais voyons ça en détail, et tout n'était pas aussi simple que ça en avait l´air. En effet, une grosse canicule s'est abattue sur tout le pays, avec des orages extrêmes, qui ont déjà provoqué leur lot de dégâts, dans certaines régions, catastrophiques. Donc c'est avec une grosse appréhension et aussi crainte certaine, que nous voyons s'approcher l'heure du festival. La veille, samedi, il faisait pas loin de quarante, et des pluies diluviennes ont provoqué des glissements de terrains et des inondations aux conséquences tragiques pas loin de chez nous. Comment allait se passer la journée du dimanche, avec notre passage en début d'après-midi ?! S'il fait trop chaud, ce ne sera pas jouable, s´il pleut, il en sera de même.
En raison des horaires de train nous étions obligés de nous grouper déjà relativement tôt, vers 11 h, et à midi et demi nous sommes partis à pied sur le site du festival, au Château de Kežmarok. Les foudres tonnaient aux alentours, quelques grosses gouttes tombaient par-ci par-là, mais le gros orage s'est arrêté juste avant Kežmarok, le ciel ne nous est pas tombé sur la tête, du moins pour le moment. Nous sommes arrivés à l´avance, tant mieux, car il fallait que je retourne illico à l´école chercher les costumes des filles qu´elles ont oublié de mettre dans la voiture. Ne pas oublier Cyril, qui a promis de venir, et il faudra lui donner un passe, il doit nous attendre quelque part, il n´a pas pris son téléphone...
Pendant ce temps tout le monde s´est changé à l´école communale, en prenant soin de bien déposer ses vêtements, pour se changer rapidement ensuite après le spectacle, pour réussir à attraper le train de 14h49, car apres il n´y en aura d´autres que deux heures plus tard. En allant au château, nous nous arrêtons dans une pizzeria, je commande 4 grosses pizzas, que récupérera ensuite Zdeno, en rentrant en vitesse pour prendre le train.
Pour une fois, il y a un couple de parents, Zdeno et Božena, qui ont trois enfants dans le groupe, le petit Zdenko, Klement et Jadranka, qui nous accompagnent. Ce n´est pas plus mal, comme ca il y deux adultes lorsque je dois m'absenter pour des causes diverses, comme pour chercher les costumes ou Cyril, par ex. C'est l'heure de commencer. J´ai réussi à garer la voiture, ce qui n´est pas évident avec la grosse affluence des visiteurs, et je cours vers la scène du château rejoindre les nôtres. Je les cherche dans la cour du château, devant la scène, et je ne vois personne. Pour la bonne raison que tout le monde, les spectateurs et les artistes, tous sont montés sur la scène qui est couverte, pour se protéger de la pluie, qui bat son plein et qui n´est pas prête de s'arrêter. Bon, du moment qu´on est a l´abri, on peut tenter quelque chose.
La présentatrice, une vieille connaissance, nous propose de faire le spectacle en position inverse, c´est - à- dire, non face aux gradins, qui sont vides, mais sur scène, le dos aux gradins, face à la scène, face aux spectateurs qui sont là, comme nous à se protéger de la pluie. Nous réagissons aussitôt, et nous nous installons, en plaçant le synthé et les spectateurs en arrière fond de la scène, et les jeunes vont danser devant nous, comme ca nous serons dans la même configuration que lorsque nous sommes en répétitions, et je pourrais diriger tout en jouant, ce qui est appréciable. Toujours ce quotient d ́adaptation particulier aux Roms, qui fait que tout ce qui est banal est compliqué, mais par contre tout ce qui est compliqué est banal, fait que sans le moindre problème tout le monde s'adapte à ces conditions pour le moins inhabituelles, et nous lançons le spectacle comme si rien n´était, malgré la pluie et les orages qui grondent de tous les côtés.
Ça donne quelque chose d'assez loufoque, mais très intense, car les spectateurs sont d'emblé partie prenante du spectacle, étant placés à nos côtés, parmi nous.
Une fois n´est pas coutume, Cyril a tenu sa parole, et il est venu danser avec nous, comme il l´a promis la veille. Il devait venir avec toute sa famille, mais sa fille ne se sentait pas bien, alors il est venu tout seul. Il n´a pas failli comme toutes les autres fois lorsqu´il promettait de revenir dans le groupe, de participer aux répétitions, de donner un coup de main, et il n´en a jamais rien été. Cette fois-ci il était bien là, très présent sur scène et efficace, un talent rare, il faut le reconnaître.
Au moment de passer à la partie dansante du public, lorsque nous invitons les gens à danser avec nous, il n´y a pas le moindre problème, car tout le monde est déjà sur place, prêt pour la grande farandole tsigane dont nous avons le secret, et dont nous abusons de plus en plus, pour le plus grand bonheur de tous.
Il y a parmi les spectateurs aussi notre ami Ján Kučkovsky, excellent luthier qui répare nos instruments, mais aussi très talentueux photographe, grâce au quel nous aurons consigné en images cette après-midi sortante des sentiers battus. Le son est a l´image de l'ingé son, inexistant, absent, n´étant pas disposé à coopérer, alors on fait avec, donc sans.
On envoie une bonne petite heure de spectacle, bien écervelée, avec des fous rires et des improvisations tant au niveau des acteurs que des spectateurs.
Cerise sur le gâteau, parmi les spectateurs il y a aussi Jana, une ancienne de nos danseuses, qui était là lorsque le groupe commençait, il y a de ça maintenant presque un quart de siècle. Quel plaisir de la voir là, avec ses enfants, venue assister au spectacle. Manifestement, elle prend du plaisir à ce petit retour en arrière, alors pas d´hésitation, on la fait monter sur le parquet, comme il y a vingt ans...
On finit un peu avant 14h30, si on se dépêche, on pourra encore attraper le train pour Lomnica. Alors vite, il n´y a pas une minute à perdre, se changer en vitesse, et filer à pied à la gare, sous la pluie, j'amènerai les filles en voiture, les garçons prendront les pizzas en route et on se retrouvera tous à la gare.
La petite Maria n'arrive pas à retrouver son pantalon, elle en a les larmes aux yeux, je la laisse avec Roman, avec ses tout petits, je reviendrais les chercher plus tard, peut-etre qu´on arrivera a retrouver son pantalon d'ici là. D´ailleurs, ellle n´est pas la seule à avoir de problèmes vestimentaires, le petit Erik de Roman est pieds nus, car ses sandales ont été prises par le ruisseau dans le quel il est allé faire pipi juste avant que j´arrive les prendre a Lomnica, et on a pas réussi à en racheter d´autres en ce dimanche férié au Chinois de Kežmarok.
Ceux de Rakusy attendent les deux voitures qui doivent les ramener, je fonce à la gare pour acheter les tickets de train pour Lomniica. Mais à la gare, il n´y a personne. Il ne reste que dix minutes avant le départ du train. Je fonce de nouveau dans la ville chercher les gars. Zdeno, en tête du convoi des petits, tous trempés, m ́apprend qu ́ils ne sont pas arrivés à trouver la bonne pizzéria, se sont perdus... sur un chemin de tout ce qu'il y a de plus simple, on est passé par là il y a deux heures en allant au spectacle. Le banal est compliqué, le compliqué est banal...
Je retrouve les plus grands un peu plus loin, pas très enthousiastes, car trempés, à se traîner sous la pluie. Je leur crie de se dépêcher, on a encore trois minutes pour attraper le train et je file à la gare. Lorsque j'arrive enfin, la langue pendue, au guichet pour payer, la préposée me dit qu´il n´y aura pas de train, car l'orage a fait tomber un gros arbre sur la voie, et il faudra attendre quelques heures avant que le trafic reprenne. Bon, changement de programme, repli sur l ́école, je fonce chercher Roman, ses petits, les instruments, les costumes et Maria, qui n´a toujours pas retrouvée son pantalon, et on se retrouve tous à l'école, pour se sécher, avaler les pizzas, et attraper le bus qui doit partir dans quinze minutes. Ça sera plus cher, mais au moins tout le monde pourra rentrer. Il ne reste qu'à décharger la voiture, et ramener Roman et sa marmaille, avec Maria pour qui j´ai trouvé par miracle un pantalon dans notre réduit aux costumes.
Trempé, moi aussi, je réussi enfin à rentrer chez moi, pour me changer et prendre la route pour Nitra, où je dois passer un examen médical le lendemain. Il y a près de trois heures de route à faire, heureusement que mon fils Alex prend le volant car cela aurait été un peu de trop de conduire après tout ce bazar...
Le lendemain j´ai passé un coup de fil à Domino pour savoir s´ils sont bien rentrés. Tout est ok. Mais on s´accorde d´une seule voix qu´il va falloir maintenant prendre un peu de repos, marquer une pause. La saison a été, l´air de rien, très éprouvante, un peu de vacances fera du bien à tout le monde.
Bien que les petits comme Zdenko et Stanko, ou les ados de Lomnica appellent déjà quand est-ce la prochaine répétition, on reprendra qu´un peu plus tard. De toute manière, il ne peut en être autrement, Helena et moi avons quelques soucis de santé à régler, et puis il y aussi les finances, qui commencent à baisser sérieusement. La subvention du Ministère de la Culture slovaque n´a toujours pas été versée, elle a été avalisée, c´est déjà ça, mais en attendant il va falloir réduire le train de vie, c.a.d. les répétitions, toujours aussi coûteuses, en parallèle de l´inflation, qui ne va qu´en augmentant, et pas l´inverse. On maintiendra quand même le contact en août, peut-être quelques sorties à la montagne, tout en se préparant pour la rentrée. J´aimerais le plus vite aller à Jánovce, qui ont projeté le documentaire Kesaj Tchave à l´école élémentaire, et faire un vrai spectacle pour eux. Une bonne motivation pour cet été caniculaire...
La fameuse petite pause est de circonstance aussi pour des raisons sanitaires. Plusieurs régions de la Slovaquie de l´Est sont en état d´urgence épidémiologique à cause d´un niveau très élevé d´hépatites de type A. Les hôpitaux sont surchargés et la situation n´est pas près de s´améliorer. Chaque été c´est pareil, les osadas fournissent leur lot de contaminés, contaminant d´autres adeptes à la contamination et à chaque fois on atteint rapidement la côte d´alerte, quand il n´y aura plus ou placer les malades pour les isoler afin qu´ils ne continuent pas à contaminer. Bien sûr, tout cela émeut le grand public, qui grâce aux images exotiques des infos tv redécouvre une fois de plus, si besoin en était, la réalité des osadas insalubres avec une hygiène du quart monde, et tout le monde se rend compte qu´il suffit de très peu, et n´importe qui peut être aussi contaminé sans avoir demandé quoi que ce soit, puisque la contamination se fait par simple contact d´un objet quelconque, dans un magasin, dans le transport en commun par ex., et de plus, l´objet quelconque reste contaminé très longtemps, de même que la période d´incubation a une sacré santé, elle dure une cinquantaine de jours… donc tout est possible. Il est évident, que dans un environnement tel que celui des osadas il est très difficile, voire impossible de respecter des règles d´hygiène élémentaire, et de faire respecter des consignes de non contact, d´isolement, de prévention, et aussi de thérapie et de suivi thérapeutique. Bref, que du bonheur. La seule parade quelque peu soit plausible est la vaccination. Dans le temps, du temps des communistes, nous étions ultra performant en ce sens, et ces infections étaient pratiquement éradiquées. Il en est tout autrement maintenant, le passé ne reste qu´un souvenir d´horreur, comme s´évertuent à nous le rappeler constamment les médias, et il ne nous reste qu´à nous réjouir du présent avec tout ce qui s´en suit, en évitant de penser à l´avenir et ne pas trop toucher des objets d´utilisation ordinaire et quotidienne…
Žaneta, une ancienne du groupe, avec ses 6 enfants, elle attend le septieme et tous habitent dans cette cabane
Il va de soi, que les osadas de Lomnica et Rakúsy ne font pas exception, elles ne sont pas touchées cette année de plein fouet, mais sont loin d´être innocentes, les hépatites diverses, TBC, rougeoles et autres agréments épidémiologiques y sont présents à l´année. Alors, en ces temps de chaleur extrême, encore plus propices aux contaminations en tout genre, nous marquons une petite pause sanitaire dans une logique d´instinct de survie élémentaire en fonction de l´environnement immédiat actuel…
On a beau marquer une petite pause au niveau des répétitions (2 semaines), les "affaires courantes" ne connaissent pas de répit. Bien sûr, cela concerne Roman. Il me téléphone pour m´apprendre que Veronika, sa femme, est à l´hôpital. Elle ne savait pas qu´elle était de nouveau enceinte, et elle s´est retrouvée aux urgences, ou on lui a appris qu ́elle était dans le quatrième mois, que l´enfant était mort et qu´il faudra provoquer un avortement pour lui sauver la vie. Normalement, on aurait dû lui poser un stérilet dès son deuxième accouchement, car à chaque fois c ́était par césarienne, et au bout de deux fois on doit intervenir pour que la femme ne puisse plus avoir d´enfants. Mais il n´en a rien été, et Véronika se retrouve comme ça à sa cinquième gravidité, qui sera cette fois-ci la dernière, car elle doit revenir dans trois semaines pour se faire stériliser.
De nouvea un coup de fil, cette fois-ci un peu avant 20h pour que je vienne chercher Véronika, et la ramener à Štiavnik, son osada d´origine. Je refuse, je ne veux pas servir de taxi gratuit à toute heure de la journée, ils n´ont qu' à prendre le train jusqu'à Poprad, il y en a un dans 20 minutes, et je les conduirais ensuite jusqu´à Štiavnik. Impossible. Ils n´ont pas 1,20 euro pour les 2 tickets. Personne au bidonville ne veut leur prêter la somme. Je tiens bon, je ne vais pas aller à Lomnica ce soir.
Le lendemain de nouveau un coup de fil, Roman m'apprend les dessous de l'affaire. Hier il a touché son cachet pour les spectacles qu´il a fait avec le groupe Lomnické Čhavé. 300 euros. C´est pas mal. Il pourra acheter quelques parpaings pour enfin consolider au moins un mur de sa cabane, pour empêcher les rats de venir leurs rondes infernales toutes les nuits. On s'est mis d'accord qu´il commence les travaux tout seul, et qu´on l'aidera ensuite. Il ne faut pas qu´il attende que tout lui tombe dans les bras sans rien faire. Il est tout à fait d'accord, et dès qu´il a touché les 300 euros, il est parti avec Veronika à Kežmarok pour faire quelques emplettes. Le temps qu´il aille acheter un paquet de cigarettes, Veronika a disparu. Il la retrouve une demi-heure plus tard dans une salle de jeux. Elle a tout perdu. En rentrant, elle veut sauter du pont dans la rivière qui traverse Kežmarok. Roman réussit à l´en empêcher. Lorsqu´ils rentrent dans leur cabane Veronika casse tout, tout le petit mobilier, la télé, elle porte un coup de couteau à Roman, qui réussit à l'éviter tout en tenant sa fille dans les bras. Elle tape les enfants. Que faire ? Elle menace d'appeler la police et d'accuser Roman de violences pour le mettre en prison. La nuit ne sera pas calme. Le lendemain ca s´est calmé peu à peu. Vers les 15 h elle est enfin d'accord pour que je l'amène à Štiavnik. Cette fois-ci j´y vais. Roman l'accompagne avec les enfants. Il veut s'expliquer avec son père et la laisser là bas. Il n'en sera rien, car le lendemain Roman m´apprend que le père de Veronika, son beau-père avec lequel il voulait s´expliquer, a eu une attaque cardiaque, est paralysé et est à l´hôpital.
Pour le moment, ils restent tous à Štiavnik. Qui sait ce que va devenir de nouveau leur cabane à Lomnica, jusqu'à maintenant à chaque fois qu´ils se sont absentés, elle a été dévalisée, maintenant après la furie de Véronika il n´y a plus rien à voler...