automne 2014
Regarder la vérité en face
Approche journalistique et la construction de la presentation du reportage
Témoignage sur soi-meme, honnêteté, vérité
TV Arte
Slovaquie, les enfants de la fée
info.arte.tv/fr/roms-en-slovaquie
„Les Roms sont des voleurs, des fainéants, ils violent et battent leurs enfants qu´ils refusent de scolariser. Ce sont tous des nomades qui n´ont qu´une seule envie: de nous envahir. Tout cela pour profiter des subventions, que nous, bien trop généreux, nous leurs accordons.“ Voila un petit florilége de ce qu´on appelle les préjugés, que vous, qui nous regardez, nous, qui nous croyons toujours tres ouverts de l´esprit, pensons, ou avons un jour pensé de cette population en proie a l´ostracisme, au racisme, quand ce n´est pas a la liquidation pure et simple. Il faut parfois du temps pour ébranler ces convictions. Le film que nous vous porposons peut avoir cette fonction. Sebastien Mesquida et Yann Le Gléau de What´s Up production ont eu l´idée de suivre une petite troupe de jeunes musiciens tsiganes, ils sont originaires d´une petite localité de Slovaquie ou on n´ aimeriait pas forcément passer ses vacances. Eh bien ces garcons et ces filles se sont recement produits a l´Olympia de Paris. Pouvoir gravir la scene de cette mythique salle de Paris est un exploit, ca l´est doublement pour ces jeunes qui vivent avec le hendicap de leur naissance. Il en aura fallu du travail, il en aura fallu de la discipline. A l´origine de ce succés il y a sans aucun doute un tempérement de feu, celui d´Ivan. L´homme ne lache rien, surtout pas ses principes.
Mercredi 26 novembre
Regarder la vérité en face
De l´Olympia a Prešov. Ivan Akimov va se produire avec les Kesaj dans la Concathédrale de Saint Nicolas.
Ce dimanche, a dix heures, se produira dans la Concathédrale de St. Nicolas Ivan Akimov avec son ensemble, en tant que ´invité durant les fetes de la célébration de St. Nicolas. A la fin il presentera un court programme spirituel. Dans leur interprétation nous entendrons aussi l´hymne de la concathédrale, le Saint Nicolas. Il est a souligner que cette oeuvre a a ce jour dixsept traductions, parmi les plus récentes en langue des Philipines et en japonais. La soeur Stellamaris et l´association Magis peuvent se réjuir de les voir se produire devant leur stand cet apres-midi.
Ivan Akimov, avec son ensemble, viennent de rentrer récememnt de paris, ou ils se sontproduits dans la prstigieuse salle de l´Olympia, ce qui es tle reve de nombreux artistes. „Le point culminant de notre séjour était la production a l´Olympia, et ce, deux fois a la suite. Les concert était tres, tres réussis, Je pense que a la différence des autres tournées, et nous en avons a notre actif plus de soixante, cette fois-ci le mental a joué un rôle primordial. Pratiquement tous les participants sont en meme temps des étudiants de notre lycée. Nous avons ensemble passé en détail tous les aspects de la production dans une salle aussi prestigieuse que celle de l´Olympia. C´est ters important pour les Roms, pour la Slovaquie, pour les bidonvilles des quels viennent tous nos membres. La présence de la TV Arte ne faisait que renforcer ce sentiment de responsabilité, puisque le reportage sur la tournée sera diffusé dans toute l´Europe, mais grace a TV5 International aussi sur tous les cinq continents. Durant notre séjour nous avons aussi organisé une manifestation sur l´Esplanade des droits de l´Homme, au Trocadéro,. Nous voulions interpeller l´opinion public sur le fair que meme les roms en provenance des milieux tres précaires peuvent prendre leur destin en main et s´engager sur la voie des études... „Que ce n´est pas forcément évident prouve aussi le fait que lorsque les vendeurs de souvenirs ont vu débarquer nos jeunes sous la Tour Eiffel, ils croyaient que nous étions une bande de voleurs organisée, et ils voulaient nous chasser...“ décrit Ivan Akimov une de leurs nombreuses aventures parisiennes.
Par ces mots, on peut se faire une idée de qui est Ivan Akimov. Un artiste qui a décidé de montrer aux Roms, que l´on peut vivre aussi diféramment. „Oui, ceci est aussi une de nos aventures de sous la Tour Eiffel. Ca ne sert a rien de pleurer. C´est comme ca, des bandes similaires existent, bien que pas exclusivement roms... Nos jeunes ne peuvent rien faire d´autre, que de regarder la vérité en face. Si nosu voulons changer quelque chose, il faut commencer par soi, bien travailler a l´école, ne pas trainer, ne pas chercher sans arret des excuses. Bosser dur. Ca aussi, c´était le sens de notre voyage a Paris et a l´Olympia. Avec ca nous avons encore réussi a visiter l´Exposition de l´Art contemporain rom a la Fnasat, faire deux interventions sur les terrains, dans les campements ilégaux autour de Paris et un concert a Gent, en Belgique.“ Ajoute Ivan Akimov
Le groupe Kesaj Tchave a toujours un programme bien chargé. La semaine derniere ils se sont produits a Prague, avec l´Orchestre symphonique tcheque. „Nous sommes heureux de pouvoir nous produire a Presov, pour la Saint Nicolas, les autres projets nous attendent l´année prochaine. Mais le projet principal c´est l´école et le bac, et tout le reste passe apres,“ dit Ivan Akimov.
Prešovský Večerník, streda, 26 november 2014
1.11.
Le raport des non-roms aux Roms
Le dernier jour de la tournée se passe sur la route pour Tomblaine, où nous sommes attendus pour un concert en soirée avec la participation de Hugo Feron, avec le quel nous avons enregistré un titre sur les paroles écrites par son père, Hervé, qui est aussi maire de la ville. Il était le premier à nous acceuillir en spectacle, par l´intermèdiaire d´Annie Huvet, en 2003, et depuis, nous n´avons pas arrêté. S´il n´y aurait pas eu ce départ presque fortuit, il n´y aurait pas eu tout le reste. C´est dire, avec quelle émotion nous venons ici, sachant que l´on peut revenir quand on veux... Le spectacle se passe très bien, on s´en fiche de la fatigue, le plaisir est là, on le prend et on en donne. Après le spectacle tout de suite la route de retour au pays, les soutes pleines de cartons de vetements que nous a livrée Monique, de la Croix Rouge de Reims a une bretelle d´autoroute
31.10.
La vision de la „romitude“ chez les gadjés
Qu´est-ce qu´ont les Roms que les autres n´ont pas?
Merci !
https://regismarzin.blogspot.fr/2014/11/30-octobre-2014-paris-les-ogres-de.html
30 octobre 2014, Paris, Les Ogres de Barback ont 20 ans
Les 20 ans des Ogres de Barback à l'Olympia, je m'en souviendrais! Un concert exceptionnel, unique en son genre, inclassable, pour tous les goûts, pour toutes les générations, dans des ambiances tout le temps changeantes, captivant du début à la fin. Je ne sais pas quelle impression retenir précisément, entre les chansons pour enfants et par des enfants, des chansons françaises de grands parents, des chansons tristes, tendres, calmes, puis la chorale de cuivre Eyonlé du Bénin, la rue Kétanou, et surtout la troupe de danse rrom de Slovaquie, Kesaj Chavé au final ! C'était juste époustouflant, drôle, agréable aux oreilles et aux yeux, plein de passion, de révolte, d'énergie, de jeunesse et de tendresse.
Avant, je revenais à pied de la manifestation des burkinabé-e-s fêtant la chute de leur dictateur détesté, très concentré sur cette victoire, et je suis arrivé à l'Olympia, où j'ai été pris dans une chaleur tropicale tout à fait parisienne.
Les ados de Kesaj Chavé étaient surexcité-e-s, ils et elles ont finis par exploser la chose de leur folie spectaculaire! Il y a eu le n'importe quoi le plus génial que j'ai jamais vu et entendu! sans aucun rapport avec les belles danses des rroms qu'ils et elles auraient pu nous montrer, juste un concentré de couleurs, de gesticulations impudentes et de bonheur ! à réveiller Guy Debord de sa tombe !
Après, à peine guéri d'un rhume, à la fin de plus d'un mois sans repos, j'étais épuisé... je me disais que je n'arriverais pas à me lever pour aller au Père Lachaise le lendemain, à l'inauguration de la stèle de la mairie de Paris en souvenir des victimes du génocide des Tutsi du Rwanda. Je savais que les Ogres s'intéressaient au Rwanda, à la vérité et à la justice après le génocide, mais je n'y pensais pas, je me disais juste que si j'avais retrouvé de l'énergie grâce au concert, alors je devais l'utiliser pour me lever lendemain. Tant et si bien que ma fatigue disparut.
(Article écrit et publié le 2 novembre.)
Sujet: Invitation presse Regis - Ogres de Barback Olympia - 30 octobre
Date : Sat, 20 Sep 2014 00:16:22 +0200
De : Régis Marzin
Les rapports intra-communautaires
La méfiance, l´instabilité
L´altruisme au bidonville?
Comment aider le bidonville,
Comment le bidonville peut-il s´aider?
Les productions des Ogres sont une véritable machinerie de spectacle. Avec tout ce que ca comporte d´outillage, technique, techniciens, cuisiniers, etc. Habituellement, quand il y a beaucoup de monde, on trouve obligatoirement au moins un ou deux teigneux, pas cool... Là, rien. Tout le monde, tous sont, excusez-moi l´expression, „gentils“. Avenants, manifestement sans aucune mauvaise intention derrière la tête. Au contraire, tout le monde se soucie que tout aille au mieux. Après près de mes quarante ans dans le métier, ca déconcerte... Chapeau!
Les Ogres envoient une sacré sauce sur scène. Du métier. De l´art. De l´humain.Faut le voir pour le croire. Leur simplicité me stupéfait. Pareil pour la haute qualité de leur production artistique. De l´exploit. Tout en restant simple et cool.Bravo!
Le groupe musical francais les Ogres de Barback sont sur scene depuis 20 ans (nous venons de feter ca J). C´est une histoire de famille, deux freres et deux soeurs (et autour d´eux, un staf d´au moins 30 personnes). Ca fait un sacré bout de temps qu´ils sont ensemble, ils ont un sacré succes (troisieme groupe francais au niveau de la programmation), et ils sont toujours aimables, amicaux, pas prétentieux pour un sous... Selon toute évidence tout vabien entre eux, ils ne s´engueulent pas, ne se chamaillent pas pour le fric... La aussi, on voit qu´ils sont heureux d´etre ensemble, et ce malgré les 8 mois de tournée intensive qu´ils viennent de se taper. C´est rare. Et précieux. Dans le show-biz, et tout compte fait c´est valable pour toutes les branches d´activités professionnelles, ce n´est pas courant de rencontrer un tel exemple d´entente humaine, simple, claire, normale. Il n´y a pas de lésards... Ici, personne ne joue au chef, personne n´a besoin de se la jouer... ils jouent juste de la musique. Et de la bonne...
Et ils aident les autres. Les enfants en Afrique, les musiciens en Asie... ils nous ont aidé... Ils sont venu chez nous a plusieurs reprises pour participer a nos Festivals Interbidonvilles Akana me. Ils n´ont pas demandé de cachet, ils sont venus sur leur propres fonds. Ils se sont tapé un match de foot a Rakusy. Apres le premier but le ballon est passé a travers les filets inexistants, et a disparu dans la foule. On n´arrivait pas a le récupérer. Il s´est évaporé dans la foule. On n´en avait qu´un, et nous étions malheureux de devoir arreter un sibeau match: Rakusy contre le reste du monde! Heureusement que Lubko (le caid) est intervenu et le ballon est réapparu, Rakusy ont gagnés devant le monde entier 9:2.
Est-il possible d´etre bon, amical,non prétencieux aussi a Rakusy? A Lomnica? Dans les bidonvilles? Entre les Roms? Ne pas se disputer, maudire, ne pas jouer au plus fin, au chef... juste jouer de la musique? ....Que fait-il pour y arriver?
30.10.
Les média set les Roms
L´opinion publique et les Roms
La (non)participation des Roms dans le débat publique
KESAJ TCHAVE
c’est l’histoire d‘une troupe de chants et de danse folklorique, composée d’enfants tziganes et animée par le musicien Ivan Akimov, habitants d’ un village au pied des Tatras, à l’est de la Slovaquie.
Leurs tournées dans l’Europe entière engendrent un enthousiasme extraordinaire, leur joie débordante et communicative ! A tel point qu’un documentaire va être diffusé sur Arte.
https://www.franceinter.fr/emission-un-temps-de-pauchon-les-enfants-de-la-fee
Les enfants Kesaj étaient les 29 et 30 octobre en première partie du concert des Ogres de Barback à l'Olympia.
Sous la direction d'Ivan Akimov et d'Hélèna Akimova, les jeunes ont enthousiasmés le public par leur spontanéité, leur dynamisme, leur énergie pendant toute la durée du spectacle .
Grâce à la recette du concert le groupe peut poursuivre ses projets auprès des enfants tziganes de la région de Kezmarok, d'où vient la troupe. En particulier, le développement du lycée tzigane en Slovaquie, qu'ils ont créé grâce aux revenus des tournées. A découvrir ….
https://www.franceinter.fr/emission-un-temps-de-pauchon-y-a-pas-de-fatalite
Réactions des auditeurs
Merci de vos émissions, je voulais vous le dire depuis en fait le début que je vous écoute, ça fait qq années!... Aujourd'hui c'est l'occasion car j'ai trouvé le sujet très instructif, c'est bien de faire connaître ce que font ces gens pour s'intégrer sans se renier. On parle sans cesse de tous les méfaits dont ils sont supposés être coupables, rarement on les met en valeur, jamais on ne cherche à se mettre à leur place, à étudier la situation de leur point de vue. J'ai remarqué qu'ils étaient singulièrement absents se tous les débats les concernant! Votre émission dure à peine 10 mn, c'est dire la place que laisse la société à l'expression populaire sur les medias! J'aimerais que votre émission dure une heure entière, et puisque notre ami Daniel Mermet n'est plus là pour nous dévoiler les dessous de notre sociétés et donner lui aussi la parole aux exclus des medias, j'aurais aimé que votre temps de Pauchon occupe ce temps d'antenne. C'est fini pour aujourd'hui mais on se retrouve demain!
Mireille
Jeudi, 30.10.
L´image des Roms dans l´opinion publique
A qui la faute?
Les solutions?
Sous la Tour Eiffel, un des gars qui propose ses services aux touristes en tant que conducteur de vélo-poussette, nous voyant, appostrophe Issai en roumain en disant: “Eh les Tsiganes, la Tour, ce n´est pas pour vous, allez voir ailleurs..“
Il ne l´a pas dit méchament, mais le sous-entendu ne faisait aucun doute, à ses yeux il est inconcevable que les Roms puissent faire du tourisme...
Issai le remet tout de suite en place en lui disant : „Toi, tu bosses, nous on se balade, alors ferme-la“.
Sur l´Esplanade, juste avant la ruée des marchands de petites Tours, leur chef, un grand Africain, voyant nos jeunes débarquer, est allé tout de suite les voir en leur disant de déguérpir et ne pas casser le buisnes. Il était sur que nos jeunes étaient une bande de voleurs organisée...(
Le cyclo-taxiste roumain qui affirme sous la Tour Eiffel que le tourisme ce n´est pas pour les Tsiganes, a son idée sur les Roms. C´est normal, il vient de Roumanie... Mais que l´africain, vendeur a la sauvete des souvenirs venant du fin-fond de l´Afrique, aurait un parti-pris contre les Roms? Cela parait bien peu probable... il n´a sans aucun doute aucune idée de ce que sont les Roms... il sait simplement que ces jeunes, souvent encore des enfants, viennent lui casser son buisnes, lorsque, tels un troupeau de corbeaux, ils viennent détrousser les touristes innocents qui constituent sa clientéle et son gagne-pain. Alors, lorsqu´il les voit approcher, il vient vers eux et leur dit de déguérpir...
A qui la faute? Au Roumain, a l´Africain, au Francais...?
Que faire...?
La seule réponse: l´ECOLE!!! Oui, ou non?
Mercredi 29 octobre
„L´argent tsigane“
La pression de l´entourage
L´instabilité des rapports intra-communautaires
Le mental, l´engagement
Travail sur le terrain
Les événements récents, liés aux tournages de divers films aux quels nous avons eu la chance de participer, ont par ailleurs sérieusement ébranlés les fondements de notre ensemble et ont entrainé quelques fluctuations qui n´étaient pas des plus bienvenues. L´existence meme du groupe était remise en question.
Nos petits jeunots de Veľká Lomnica, qui sont avec nous depuis plus de 7 ans (ils ont 12 – 14 ans, donc ils sont avec nous depuis leurs 5 – 7 ans), ont participé au tournage d´un film, tres réussi, sur l´action d´un curé avec les Roms de la région. La production les a appelée pour jouer lors de la sortie du film a Prague. Les gamins nous ont demandé de leur preter les instruments de musique, puis les pantalons, ensuite les chemises, bref tout, meme les chaussures... Pas de probleme, au contraire, on était contents de participer a leur succées. Ils ont eu meme un petit cachet. Le premier de leur vie. Au retour ils nous ont téléphonés pour nous dire que c´est fini, ils ne vont plus jouer gratuit pour nous... Cyril, le danseur kalashnikof, que l´on a hebergé pendant qques années a eu son procés. On lui a trouvé un avocat. Il a bénéficié d´un sursis de 3 ans au lieu des 5 et 6 ans de taule dont ont écopé ses complices. S´il n´y avait pas eu d´avocat, il aurait été logé a la meme enseigne. Beaucoup d´émotion, mais aucune reconnaissance, pas de merci, disparu sans un mot. Des cas comme ceux-la, ou similaires, on en voit pratiquement tous les jours. C´est la vie. La vie faite de suspicions, de rancoeurs, de frustrations. L´étérnel adage de l´“argent tsigane“. On comprend tout ca, on encaisse, on analyse, on se raisonne... mais on a du mal a résister. Malgré les reprises incessantes de toujours les memes histoires betes et sordides, on n´arrive pas a etre immunisés contre cette méchanceté ordinaire et gratuite qui nous tombe dessus sans que l´on sache pour quoi. Heureusement il arrive aussi le tout le contraire, sinon onne serait pas la...mais, ce genre de plaisanteries, on les sent toujours passer.... Il en résulte que juste au moment lorsque nous devons aller au spectacle le plus important de toute notre carriere, nous n´avons pratiquement personne de l´ancienne équipe, et nous devons affronter la situation avec ce que nous avons sous la main. Heureusement que Rastik et la bande de Rakusy assurent, mais le manque de maturité de l´ensemble de la troupe est une réalité que nous ne pouvons pas ignorer.
Comment rattraper des années de pratique en quelques jours avant de monter sur la plus prestigieuse scène du monde? Oui, pour moi l´Olympia est n. 1! Outre les mises au point incessantes, je pense que le facteur primordial est le mental. Nos jeunes sont presque tous scolarisés dans notre lycée, ils ont une perception plus intellectuelle et globale de ce que nous allons accomplir, et la présence de l´équipe tv d´Arte, renforce le sentiment d´accomplir qque chose qui dépasse le cadre d´une tournée banale. Tout le monde est conscient des enjeux exceptionnels que représente le passage à l´Olympia et on sent une réelle cohésion dans l´ensemble de la troupe. Je passe les incertitudes sur la composition du groupe, des points d´interrogations planaient jusqu´au moment du départ, les passeports étaient fait la veille... Comment réussir ce passage qui sera historique pour notre groupe, et pas que pour lui...?
On bosse, je reprends le programme, l´adapte au mieux au contexte. Le choix n´est pas très grand, puisque les nouveaux ne possèdent pas, et de loin, tout le répertoire Kesaj, et ce qui m´inquiéte le plus, ils n´ont pas le sens de la scène, qui ne s´acquiert qu´avec des années de pratique. On réussit quand-même à construire un passage cohérent, pile-poil de 20 mn que nous accorde la programmation de la soirée des Ogres.
Ce n´est pas mal, on utilise toutes les ficelles du métier que nous avons à notre disposition, mais un atout de premier ordre manque - cette fois-ci nous ne comptons pas parmi nous des tout petits. Les enfants sont au niveau du spectacle une valeure sûre, ils peuvent ratrapper le coup à n´importe quel moment, ils représentent un capital émotionnel auprès du public qui peut être fort utile lors des moments un peu défaillants, comme on en risque de vivre avec une troupe toute fraîchement reconstituée. Un Matej peut vraiment manquer. Et puis c´est quand-même sympa pour ces mômes que de participer à notre aventure. Ils n´ont pas l´air d´être malheureux avec nous. Malheureusement Matej, Kubo, et les autres se sont fait embarquer dans des histoires sordides qui font qu´ils ratent cette occasion unique, et au lieu de la partager avec nous ces moments exceptionnels ils se morfondent dans leur triste réalité. Oui, c´est une bien triste réalité, que toutes ces histoires à dormir debout, pleines des rancoeurs et malédictions éternelles que nous arrivons en général à surmonter, mais pas cette fois-ci. Alors on fait sans Lomnica. Ce qui nous affaibli sur le coup, mais nous n´avons pas le choix, il faut trouver une solution. Tous veulent prouver que même en sortant du bidonville on peut y arriver!!!
Motiver, encourager, enthousiasmer. Nous insistons sur le côté exceptionnel de la situation. Sur le prestige extraordinaire de l Olympia, sur tout ce que notre prestation représente par raport aux Roms, a la Slovaquie, aux colonies... Nous sommes tous a fond. La totale. On met la pression. Arte filme tout notre pérégrinage, notre pélérinage du bidonville a l´Olympia, Y ann et Sébastien n´arretent pas de poser insatiablement les mêmes questions sur l´identité rom, sur la perception de la réalité des bidonvilles... et tout ca fait que, à ma surprise, une reélle conscience collective se forme et tous, comme un, nous sommes prets a relever les défis qui se profilent devant nous.
Mardi 28.10.
Le monde archaïque– le monde moderne
Assistence - autonomie
Douleureuse liberté
Le soir une prestation au chapiteau Aliboro de Montreuil pour les habitants du terrain des caravanes voisin. Cet endroit a vu nos premiers pas auprès des Roms roumains en région parisienne. Combien de fois nous sommes intervenus ici dans un froid glacial, au grès des situations diverses (expulsions, rixes..) dans une logique de l´absurde. Et après des années on revient comme chez soi, avec Meklesh, Jennika, Issai... dans le public toutes les familles que l´on connaît depuis des lustres, donc on se dit que l´on a bien fait d´aller la tête contre le mur dans le temps... tout le monde disait qu´on est fous. Oui, nous sommes des fous.
Lors du spectacle se joignent a nous les „enfants du pays“ – Mekles, Jenika, Issai. Ils étaient gosses lorsqu´on les a connus il y a de ca presque dix ans, maintenant ce sont de jeunes adultes... Issai prend quand-meme garde a ne pas danser pendant les „chansons saontes“, pour que ca mere ne le voit pas. Les Roms balkaniques parraissent tres archaiques a nos yeux. Les dents en or, les jupes longues. Les hommes a part, les femmes a part. Les mariages sont pratiquement tous arrangés par les parents, le jeunne marrié achéte sa fiancée. Les filles sont enfermées dans les caravanes, l´école est pour elle le seule´échapatoire. Pas pour longtemps, pour les parents c´est une perte de temps. Ils les envoient a l´école uniquement pour avoir les paiers nécéssaires pour les allocs.
Heueusement, il y a aussi des exceptions, comme Jenica, qui a réussie a tenir tete a la famille et a réussie a apprendre le métier de coiffeuse, et elle vit sa vie comme elle l´entend. Mais elle ne refute pas le fait d´etre Rom pour ca. De temps en temps elle vient danser avec Kesaj lorsque nous sommes en France, ou elle vient nous rejoindre en Slovaquie, comme cet été... Elle n´apprécie pas la tradition ancestrale des mariages arrangés. Elle refuse d´etre une marchandise que sa famille vendrait a quelqu´un, sans son assentiment. Son avenir, elle se le définie toute seule.
Mais en meme temps nous constatons, que meme si les Roms des Balkans ne comptent chez eux sur aucune aide sociale, ni „travaux d´interet public“ comme chez nous, que malgré des conditions d´une précarité extréme – l´ilégalité, la vie dans la rue, la manche... dans la plupart des cas ils ont réussi a s´en sortir. Chez eux (en Roumanie), ils ont construit des maisons, et ceux qui ont eu la chance d´etre accompagné tant soit peu par des associations ou des benevoles, ont meme réussi a envoyer leurs enfants au lycée, et meme en fac...
La rue et la manche étaient pour une étape de transition, et non une étape finale. Tous, dans l´intimité, ils disent comme c´était dur et humiliant que de tendre la main aux passants. A l´époque ils n´avaient pas le choix, pour eux c´était la seule maniere de survie. Mais ils s´en sont sortis, ils ont réussis a se relever, et maintenant ils sont a un autre niveau.
La question vient, que-est-ce qui est mieux, un systéme social totalitaire qui se charge de tout ou un libéralisme exacérbé qui contraint l´homme a se prendre en charge par tous les moyens...
Mardi 28.10.
Exposition d´art contemporain rom a la médiathéque Matéo Maximoff a la Fnasat
Les différentes visions du monde, rom et non-rom
Autodetermination rom
La force de l´environnement
Changement de cadre. Le mardi en début d´après-midi nous nous arrêtons à la Fnasat, pour visiter l´exposition d´art contemporain rom „HAVE A LOOK INTO MY LIFE !“. Gabi Jimenez, un des exposants nous sert de guide et rend plus compréhensibles les oeuvres exposées et leurs auteurs. Finalement, ce n´est pas si compliqué que ca...
Gabi dit que l´art moderne n´est pas fait pour etre acheté et accroché dans sa salle de séjour pour faire beau. L´art moderne a pour ambition d´interpeller le spectateur, il donne a réfléchir...Les auteurs qui exposent ici ne se conaissent pas. Ils sont tous rom, mais de pays différents. De France, Dannemark, Finlande, Tchéquie, Irlande, Slovaquie... Et malgré ca, ils ont quelque chose en commun. Dans leurs oeuvres on trouve souvent le concept du regard. Les yeux.... Les Roms sont souvent définis par le regard des autres, leur propre regard est que trop souvent absent de la définition du monde rom. A l´évidence, les artistes qui exposent leurs ici voient les choses differament. Ils ont leur vision du monde, leur vison de soi, leur regard sur les Roms...
26.10.
Dimanche 26 octobre
Rencontre et piknik avec l´association Cultures Robinson dasn le jardin communautaire de Longjumeau
Intervention au camp sauvage de Champlan
https://assoc.intermedes.free.fr/
Rapports des Roms avec d´autres Roms
Les préjugés intra-communautaires
Transnationalité, diversité, union, problemes transnationaux
Passé proche
Société civile
Dimanche, route sur Paris, avec un détour sur une friche de Longjumeau, où nous sommes reçus par les Cultures Robinson, une association qui soutient les Roms installés dans les camps sauvages de la région et qui les suit au grès des expulsions répétitives dont les forces de l´ordre ont le secret. Super acceuil dans un cadre champêtre qui surprend un peu nos jeunes, qui ne saisissent pas encore tout à fait le contexte...
Ils vont comprendre tout de suite lorsque nous débarquons dans le camp illégal de Champlan, où quelques familles de Roms roumains subsistent dans le plus total dénuement que peut offrir une lisière de bois du sud de Paris. Rien. L´acceuil est d´autant plus chaleureux, et notre prestation démarre, avec, au fur et à mesure, la participation des petits et des grands, qui, des spectateurs, passent aux acteurs de cette scène rustique improvisée. Comme toujours dans ces cas, une émotion hors normes, une expérience unique, un choc, un traumatisme positif, un souvenir pour la vie... Ce qui me touche le plus, c´est que parmi les hommes adultes, de mon âge, je reconnais la „géneration Caucescu“, des hommes qui avant, ont travaillé toute leur vie, ils étaient nombreux à être des ouvriers modèles, étaient parfaitement intégrés, et ils se retrouvent là, à l´aube de l´époque féodale capitaliste, à survivre comme des bêtes dans la forêt, car c´est encore pire chez eux. Pas étonnant qu´ils regrettent tous Caucescu...
Il est intéressant de constater que dans des situations simmilaires, nos jeunes ne sont pas rassurés, ils sont dans la retenue, ils ont peur.... Pourquoi les Roms ont-ils toujours peur des Roms? Dans tous les cas de figure, les Roms pensent que les autres Roms sont les pires... C´est valable aussi bien pour ceux de l´autre bout du monde, que pour ceux du camp voisin. Mais en général ces réticenses disparaissent vite et on passe a l´essentiel: „Comment vous-vous en sortez? Combien vous gagnez?“...La bariére de la langue est vite franchie, d´autant plus qu´il n´y en a pas, ceux qui veulent se comprendre y parviennent tres vite. „La vie ici est tres dure. La police n´arrete pas de nous expulser, mais nous ne voulons pas revenir en Roumanie, la-bas on nous traite pire que les chiens...“
Notre intervention équivault a une bombe atomique. Positive. De par notre expérience nous savons que si nous les rencontrons meme apres des années, tous, ils vont garder le souvenir de cette journée. Les jeunes, s´ils pouvaient, ils viendraient tout de suite avec nous. Un petit groupe nous demande si on peut les ramener sur Montreuil. Parmi eux, un, le „Belgian“, chante super, et tout le long du trajet il passe avec Luky a la guitare en revue toutes les chanson du répértoire tsigane. On prend son n. de tel. On ne sait jamais... A peu-pres comme ca, il y a des années, nous avons rencontré Mekles, Issai, jenika, et d´autres, qui nous suivent jusqu´a maintenant, font partie de notre groupe et partagent notre facon de voir les choses...
25 octobre
Transnationalité, avantages et désavantages
Différences et similitudes
La langue rom
Lorsque nous nous hébergés dans le Formule1 a Roubaix, la premiere chose qu´on a vu, c´étaient les Roms. Ils étaient dans le meme hôtel que nous. Ils venaient de Roumanie ou de bulgarie, un d´eux, la quarantaine, a engagé la conversation avec nous. Des paroles on est passés aux chansons, une guitare trainait par la, et c´est parti... Comme toujours, du Ricardo, les chansons saintes. Les pasteurs. Ils ne sont jamais loin. Ils sont passés devant nous, nous ont invité a leurs offrandes qui devaient avoir lieu quelque part dans le coin... Ils étaient bien habillés, souriants...
Partout des Roms. C´est vrai. Il y a quelques années, rencontrer des Roms dans la vie courante était exceptionnel, maintenant on les voit partout. Aux stations de bus, sur les autoroutes, dans les hôtels, dans la rue... A Gent, nous les avons meme vus au travail... Le jeune cuistot qui nous préparait le dinner était de quelque part du côté de la Moravie. La vie en Belgique lui plaisait. Il a du travail, gagne sa vie, personne ne lui dit rien, il est comme les autres...
La migration des Roms est une réalité d´aujourd´hui, elle est a l´image du monde actuel. Et on dit qu´ils ne veulent pas s´adapter. Alors qu´ils sont en avance sur leur temps, allégrement ils remplissent tous les préceptes de l´économie d´avant-garde – flexibilité, fluctuation, consomation, les cadies pleins...
Un Rom reconnait un Rom partout. D´apres quoi? Comment ca se fait?
vendredi 24.10.2014
Spectacle pour la communauté rom de Gent, originaire de Košice
- Immigration
- l´image que les Roms projettent d´eux-memes
- Le status social des Roms et les retours de leurs comportements et facons de faire
A Gent, en Belgique, notre spectacle était destiné en majeure partie à la communauté des Roms slovaques immigrés de Košice, instalés depuis des années ici. Beaucoup d´émotions, de nostalgie, des retrouvailles avec le pays, sa musique, son passé. Partout beaucoup de gosses, pas forcément très encadrés... Mais un bon spectacle, avec la satisfaction d´avoir donné du bonheur...
Les Roms de Gent, originaires de Kosice, que nous avons eu l´occasion de rencontrer lors de notre concert, ont gardé la meme structure sociale qu´ils avaient lorsqu´ils étaient encore en Slovaquie. Ceux qui étaient intégrés avant de partir, l´étaient aussi bien dans leur nouvelle patrie, et ceux qui étaient dans la marginalité, le sont restés meme en Belgique.
Lorsque, peu avant minuit, nous rentrions a l´auberge de jeunesse, nous étions accompagnés par une dizaine de jeunes roms slovaques d´ici, qui prenaient le meme chemin que nous. Nous étions a l´arret du bus, eux, ils étaient de l´autre côté du trottoir, en face de nous, et manifestement, c´était a leur tour de se donner en spectacle. Ils y allaient de leur mieux dans la provocation – ils vidaient des canettes de biere, fumaient, crachaient, criaient... un triste spectacle, alors que les plus jeunes n´avaient pas plus de neuf – dix ans. Il n´y avait personne d´autre que nous dans la rue que nous, et nous leur servions d´auditoire malgres nous. Bref, ils s´imposaient a notre attention d´une maniere pas des plus civiles. Avec Helena nous sommes allés les voir pour essayer de parler, de les calmer. Au début sans succés, mais petit a petit nous avons réussi a nouer le contact, de toute maniere c´est ce qu´ils recherchaient – et finalement il s´est avéré qu´ils sont comme tous les gosses a la dérive, en manque flagrant de reconnaissance et d´attention... On a pris le bus et puis le tramway. Toujours tous ensemble. Les slovaquo-roms belges, lorsqu´ils se sont trouvés de nouveau en spectacle devant les passagers, n´ont pas pu résister, ils ont repris leur cirque. Les nôtres, ils regardaient ces drôles de compatriotes, et ils avaient honte.
Pourquoi avoir fuit son pays en se plaignant d´avoir été les plus mallheureux, maltraités, repoussés, discriminés... pour que ici, dans leur nouveau pays d´acceuil, alors que personne ne les maltraite, ils font de nouveau tout pour qu´on les repousse, discrimine, ...pour qu´ils soient de nouveau malheureux? Quelle image d´eux-memes (de nous) sont-ils en train de projeter aux yeux des Belges, qui ne les conaissaient pas plus que ca jusqu´a lors?
Qui est responsable de cette image dégradée des Roms ? A qui la faute? Pourquoi est-ce comme ca?... Ces questions, ainsi que d´autres, du meme accabit, étaient a l´ordre du jour avec nos étudiants la nuit meme et le lendemain...
23.10
Les rapports intracommunautaires
Les rapports avec le monde extérieur, l´altruisme
Le jour du départ nous avons enfin réussi à faire faire le passeport pour Perska, et persuader son père de la laisser partir avec nous. Elle doit jurer qu´elle va s´améliorer et qu´elle ne va plus traîner dans la colonie... Les autres sont ok, nous sommes exactement 25, comme convenu avec la direction de l´Olympia. Le concert à l´Olympia n´était confirmé qu´un mois et demi avant de partir, ce qui ne laissait pratiquement aucune marge pour monter une tournée normale qui pourrait couvrir les frais logistiques. Nous avons réussi juste à trouver un spectacle sur le chemin de l´aller, à Gent, en Belgique, et un autre au retour, à Tomblaine. Mais nous avons eu des retours de nombreux sympathisants de tout part, qui étaient prêts à nous épauler dans l´organisation de la tournée. Heureusement, nous avons pu compter sur le partenariat avec le Ccfd, ce qui a permi en fin de compte de réaliser notre projet.
22.10
„L´argent tsigane“
La pression de l´entourage
Instabilité des rapports intracommunautaires
L´altruisme entre les Roms, est-ce possible? Les communautés roms marginalisés, à l´écart de la société, n´ont pas les mêmes standards que la majorité. La vie n´est pas toujours programmable, ni forcément scrupuleusement rationnelle... C´est valable aussi pour le domaine artistique et le travail avec les jeunes. Quelques jours avant le départ pour un événement de première importance pour le groupe et l´école, notre cadre est affaibli par la fluctuation et l´instabilité de certains de nos membres, qui n´ont pas su résister à la pression de leur entourage, et se sont laissés entraîner dans les méandres des mensonges et médisances. Le plus tenace est que la direction du groupe se fait beaucoup d´argent sur le dos des autres et ne partage pas le magot... La jalousie et la rancoeur empoisonnent une grande part de la communauté, et il est très difficile de résister à leur emprise. Comment expliquer que nous donnons du nôtre, qu´ au lieu de prendre, on donne. La pitié ou la compassion, ici, on ne connaît pas. C´est un luxe que personne ne peut se permettre. Cela aussi, ce sont des thèmes culminants que nous débâtons avec nos jeunes, que nous connaissons depuis leur tendre enfance, et nous pouvons ensemble, maintenant qu´ils sont „grands“, aborder aussi des sujets sensibles et parfois douloureux...
21.10.
Médias slovaques, présentation de la problématique rom
L´ensemble Kesaj Tchave abolit les préjugés
21.10.2014 13:57:20|Zdroj:TA3
„On dit souvent a propos des Roms, qu´ils n´ont pas la volonté d´aller de l´avant. A Kežmarok, il y a une preuve, qu´ilen est autrement. Si quelqu´un arrive a motiver les jeunes Roms, ils peuvent faire beucoup de choses. L´exemple en est Ivan Akimov, qui dirigie le groupe rom Kesaj Tchave. Ils ont déja réussi a avoir de nombreux succés, et cela aussi hors des frontieres de la Slovaquie. Le groupe se prépare a un départ imminent en tournée.“
Pour en savoir plus:
https://www.ta3.com/clanok/1049191/romsky-subor-kesaj-tchave-ruca-predsudky.html
18.10.
Le travail des médias, l´approche de la problématique rom
Yann le Gléau et Sébastien Mésquida de What´s Up Production, qui sont venu tourner un document pour Arte, se sont tres vite reppéré dans la situation actuelle du lycée, et ils ont décidé de se focaliser sur les personnages de Vladko et Perska, comme personnages-clés du film, qui serviront de guides, de porte-paroles, de l´histoire pour les spectateurs. Tous les deux ont parfaitement rempli leur mission, par leurs témoignages pertinents ils ont réussi a éclairer les spectateurs dans leur approche de la problématique des communautés roms dans l´exclusion. Ils ont perm ide partager leur vécu et leur regard de l´intérieur de la communauté. Leur témoignage était sincére, intelligeant, malgré leur jeune age, empreint de sagesse et de retenue. Le document relatait en direct les problémes charactéristiques pour toutes les tournées a l´étranger: Perska n´avait pas de passeport, ses parents ne veulent pas la laisser partir, nous ne savions pas jusqu´a la derniere minute, viendra-t-elle avec nous ou pas? Vladko a fait part devant la caméra des on regard lucide, sans compromis, sur l´environnement dans le quel il évolue. Il a fait preuve d´une grande autoréfléxion et autocritique. Le théme central du voyage – Les Roms, confrontés au monde et a eux-memes, était sérieusement entamée...
Durant le tournage, les étudiants en étaient des acteurs directs, mais aussi ses réalisateurs. Plusieurs d´entre eux ont activement participé a la création du reportage, ont tenu des différents postes dans le groupe de tournage (informations, technique) et ont pu acquérir une expérience précieuse directement sur le terrain, aux côtés des meilleurs spécialistes du métier.