Portes du Monde
Festival des Danses, Musiques et Voix du Monde, Felletin
Netreba vari zdôrazňovať, že Festival vo Felletin bude veľmi dôležitou etapou nášho zájazdu, pre Alaina Cluzela najdôležitejšou. Alain spravil všetko aby presvedčil poriadateľov festivalu aby nám zorganizovali celý zájazd, a tým pádom aj niesli zodpovednosť za nás na všetkých úrovniach. Je teda úplne normálne že náš úspech vo Felletin bol pre Alaina prvoradým, keďže musel neraz vyložene naliehať aby nás pretlačil. Všetko veľmi dobre dopadlo. Dôkaz – tento zájazd bol začiatkom nášho dlhého príbehu s Cioff, ktorý práve začínal… VĎAKA, ALAIN
28e FESTIVAL des DANSES, MUSIQUES et VOIX du MONDE
FELLETIN, Creuse, du 3 au 1 AOUT 2005
2 aout
Felletin – Randonnée nocturne, animation dans les rues, 20h30, 3 x 5´
3 aout
Felletin – défilé 15h30
Cérémonie d´ouverture à la Mairie, 17h30
Pot et Ronde d el´Amitié
Felletin – GALA d´OUVERTURE, Salle Polyvalente, 22h30, 12´
4 aout
Felletin – MERVEILLEUX VOYAGE, Salle Polyvalente, 21h, 15´et 20´
5 aout
Felletin – animation du marché, 10h15, 3 x 10´
Felletin – spectacle MATINEE, Salle Polyvalente, 14h30, 15´
6 aout
Felletin – animation du marché, 11h15
Felletin – Concert à l´Eglise, 18h, 30´
7 aout
Felletin – VILLE EN FETE, animation en ville, 15h, 30´, TF1, FR3
Felletin – SPECTACLE DE CLOTURE, 21h, 20´
FINAL
32e Festival Danses, Musiques et Voix du Monde de Felletin
Felletin – Pot de bienvenue et présentation, 3.8.2009
Felletin – Cérémonie d’ouverture, défilé, Ouverture sur mille et une cultures, 5.8.2009
Sainte Feyre – animations à l’hôpital, 6.8.2009
Felletin – spectacle Rencontres insolites, 6.8.2009
Felletin – Animations du Marché, 7.8.2009
Bujaleuf – spectacle, 7.8.2009
Felletin – Spectacle Bouquet de saveurs, 8.8.2009
Felletin – concert à l’Eglise, 9.8.2009
Extrait du journal de bord (tournée 2009)
L’étape suivante, Felletin, avec son Festival des Musiques, Danses et Voix du Monde est un moment important de notre tournée. Felletin, c’est l’organisation qui, via les Cluzel, nous a organisé la totalité de notre tournée. Nous avons déjà été reçu par ce festival il y a 4 ans, et une réinvitation, surtout accompagnée de l’élaboration de toute la tournée est une preuve d’amitié et d’engagement en notre faveur qui n’a pas besoin de commentaires. A part, peut-être, qu’Alain et Anne Marie Cluzel, membres du comité d’organisation du festival se sont personnellement énormément impliqués et investi pour qu’il en puisse être ainsi. Nous sentons bien que pour eux c’est aussi un engagement et un défi personnel, et nous ne voudrions en aucun cas les décevoir, que ce soit par la qualité de nos prestations, ou par la qualité de notre comportement. Heureusement, nos spectacles ainsi que les contacts étaient sans reproches. Cette tournée, et Felletin tout particulièrement, réunissait un excellent plateau au niveau de la qualité des groupes participants. En premier lieu, la troupe d’Etat des Cosaques de Stavropol, qui alliait un professionnalisme de très haut niveau avec une émotion artistique et humaine rare, les Chiliens, Paraguayens, le Ballet national du Kenya, celui du Myanmar, etc., n’étant pas en reste. Pour nous c’était une occasion d’avoir à faire à une vraie concurrence, se mesurer à des partenaires de très haut niveau. A vrai dire, notre « argumentation artistique », à, savoir l’attaque des petits, Matej, Janka, Kubo, en tête, plus le côté débridé de toute la troupe, derrière le quel on sentait quand même une rigueur et une détermination hors normes, ne pouvait pas laisser indifférent. En plus, ce qui peut être échappe à un public pas forcément averti des petites ficelles du métier, il faut savoir que les gamins sont parfaitement éduqués, pour ne pas dire dressés, à faire face à toutes sortes de situations imprévues d’improvisations au contact du public, qui font la joie des petits et des grands. En effet, tout ce côté spontané et incontrôlé, que semblent être les parties de danses et d’échanges avec le public, est le résultat d’un travail de longue haleine, au résultat du quel on a l’impression que tout va tout seul, naturellement, dans un sympathique désordre spontané. Oui, il y a de ça, mais pour qu’il en puisse être ainsi, il a fallu beaucoup, beaucoup, de travail, de conditionnement, pour que les gamins puissent retrouver, ou mieux encore – garder des réflexes spontanés dans des situations ou d’autres seraient perdus et ne sauraient quoi faire. Tandis que là, nous avons affaire à un groupe, bien que composé d’enfants et de jeunes de 7 à 20 ans, qui réagit et opère de la même façon qu’une troupe professionnelle composée d’adultes expérimentés. Au niveau de la programmation je mets un point d’honneur à composer nos programmes de telle façon que jamais au cours d’un festival le même morceau, ni le même programme ne soit répété, même à quelques jours de différence. Cela émane du souhait des organisateurs de diversifier les spectacles en cours des festivals, le même public revenant souvent aux concerts, désirant naturellement de voir à chaque fois des prestations différentes, même si ce sont les mêmes groupes qui sont sur scène. Au niveau du choix cela ne pose pas de problème, nous possédons un très vaste répertoire, mais aligner 5 voire plus de blocks d’attaque de 15 - 20 minutes, tous différents, n’est pas à la porté de tout le monde, la preuve, les autres groupes, pratiquement à l’unanimité reproduisent toujours les mêmes passages à l’identique. Personnellement, j’adore arranger les musiques et les dramaturgies de nos spectacles, donc c’est pour moi une occasion de tenir cet engagement et en effet, jamais nous ne reprenons quelque chose que nous avons déjà joué durant ce festival, et pareil lors de toutes les autres étapes. Cela nous permet donc de tester des variantes nouvelles, et aussi mesurer une fois de plus, à quel point les mômes sont flexibles et adaptables à des situations nouvelles. Car il va sans dire, que nous n’avons pas le temps de répéter ces nouvelles trouvailles. J’en touche juste quelques mots avant d’entrer sur scène à Stano et à Ivana, et c’est parti, comme si nous avions répété cela pendant des semaines. Des vrais pros! Cette adaptabilité hors normes nous permet, justement, de nous adapter au grès des situations au moment présent, et plus d’une fois décider du répertoire et de la dramaturgie au moment même d’entrer sur scène, en fonction des performances des groupes qui nous ont précédés et des réactions du public, de l’atmosphère et de l’ambiance dans la salle à cet instant précis. Je suis très content que tout se passe aussi bien, sentant bien que pour Alain et Anne Marie Cluzel cette unanimité à la Maison mère qu’est leur Festival, prend une saveur particulière. A Felletin nous retrouvons aussi Karine et Nathalie, deux accompagnatrices étalons, qui nous facilitent la vie de tous les jours à tous niveaux. Nous sommes aussi rejoints par Mélanie et Cécile de Yepce, qui savent très bien ce dont on a besoin en accompagnement logistique et humain et le font sans que l’on ait besoin d’expliquer quoi que ce soit. Bref, nous sommes entourés et choyés comme de vraies stars. Et puis, après des années, Xavier est là. Xavier qui nous a accompagnés pendant quelques années, apprenant même à baragouiner en slovaque et en tzigane, notre accompagnateur attitré durant plusieurs saisons est de retour. Cette fois-ci comme régisseur et metteur en scène du festival, toujours aussi sympa et généreux, comme avant, juste avec quelques projets personnels et professionnels qui l’ont un peu écarté de nos chemins récemment. Une grosse frayeur quand Figo se prend les pieds en sautant de la scène et se fait très mal au coude, qu’il n’arrive plus à déplier. Cela se passe dans un de ces petits patelins ou l’on nous envoie faire des prestations au fin-fond de la France rurale, devant des publics émerveillés et des organisateurs merveilleux se mettant en quatre pour nous recevoir au mieux. Malheureusement cet incident ternit une soirée magnifique dans une salle bondée. Il est minuit, nous sommes loin de toute antenne médicale. Que faire ? Après un coup de fil au toubib du festival de Felletin nous optons pour les urgences sur le chemin de retour à une heure de route de là. Donc vers 2 heures du mat’, radio, attente. C’est là que j’ai tout le loisir de méditer la situation : nous n’avions pas eu le temps de faire une assurance en bonne et due règle avant notre départ – il faudrait le faire nominativement un mois avant notre départ, beaucoup trop tôt pour savoir qui va partir. Il y avait aussi moyen de prendre une assurance pas trop chère en France, mais pas au dernier moment non plus, et faute de finances, je n’ai pas pris d’assurances comme d’habitude, qui ne servent de toutes façons à rien, à part le rapatriement des corps… Tous ont une assurance ordinaire au pays, comme tout le monde, mais à l’étranger ce serait compliqué de faire valoir quelque chose. Donc, connaissant le paternel de Figo, je vois la catastrophe qui nous attend s’il lui arrive le moindre pépin, et bien entendu je plains le pauvre gars qui a l’air de souffrir. Cela dit, s’il est prêt à se battre (dernièrement avec Stano le 14 juillet dernier), il pourrait au moins savoir sauter d’un mètre de hauteur, en plus je n’avais pas donné d’ordre de descendre dans le public comme d’habitude. On attend. Avec Alain on n’en mène pas large. Les radios sont enfin faites. Ouf, ce n’est rien, c’est mieux que de gagner au Loto, on peut rentrer, il n’est que 4 heures du matin.