Villes des Musiques du Monde, Aubervilliers
Aubervilliers – Festival Villes des Musiques du Monde, gouter musical, 4.11.2008
Aubervilliers – Espace Fraternité, 5.11.2008
Aubervilliers – repas des quartiers, 8.11.2008
Auberviliers – rencontre / répétition avec les Roms roumains du terrain de Hanoul, 8.11.2008
Auberviliers – Espace Fraternité, 9.11.2008
Nous sommes hébergés à Aubervilliers sur deux sites – un foyer de travailleurs et un stade sportif. Ils sont distants l´un de l´autre 15 min en voiture. C´était pratique au niveau de la répartition des ados – séparation des filles et des garçons, mais m´astreint à des allers retours incessants, un peu comme au pays avec les navettes – répètes. Heureusement que je peux disposer de ma petite voiture parisienne, sinon ça aurait été vraiment la galère.
Dés notre arrivée nous avons faits une animation musicale dans une école de quartier. Malgré la fatigue de la route cela s´est bien passé. Première bonne surprise – nos partenaires du Festival des Villes des Musiques du Monde sont sur la même longueur d´ondes que nous. Très engagés dans la démarche sociale de pair avec le culturel. Des militants œuvrant sur le terrain. C´est très pratique, on sait à qui on a affaire, pas besoin d´explications, on passe à l´essentiel. Je ne savais pas qu´ils souhaitaient depuis un an travailler avec nous. Leur soutient logistique et financier a été décisif dans la réalisation de cette tournée.
Après deux premières journées prises par les spectacles scolaires nous avons bénéficié d´une journée de repos complète, la seule durant notre séjour parisien, alors nous l´avons mise de suite à profit pour faire un peu de tourisme en ville. Le temps était de partie, nous sommes partis à Montmartre, gravir les marches du Sacré Cœur. C´était le jour de la victoire d´Obama, un grand événement mondial. En déambulant à Paris, en parfaits touristes, se flashant devant monuments historiques, je me rendis compte que nous aussi, nous étions acteurs d´un événement non moins historique, toutes proportions gardées. En effet, au milieu de la foule cosmopolite parisienne ou l´on voit à tout coin de rue une main tendue d´un mendiant tzigane, clandestin, sans papiers, enfants participant largement à cette omniprésence honteuse, notre groupe, au nombre de 35 tziganes Roms des bidonvilles de l´Est slovaque, faisait tout simplement du tourisme. Des Tziganes touristes ! Du jamais vu ! C´est possible, au même titre qu´un Barack Obama devienne président des States, on peut avoir un autre devenir que de mendier dans les rues de la capitale. La journée fut couronnée par un spectacle de beat box au quel nous étions conviés par le festival. Le lendemain nous attendait le premier vrai spectacle pour tout public à Issy les Moulineaux. Ce fut une apothéose. Rien ne peut valoir l´enthousiasme et la rage de vivre qu´ont les petits avec leur première vraie scène internationale. Matej (6 ans) et ses potes se sont éclatés, ils ont exposés la scène, se sont arrachés les micros, ils ont donné une démonstration de la vie à un public ébahi de découvrir quelque chose qu´il ne pouvait pas supposer, j´ose dire même, de concevoir... Pour la petite histoire, il ne faut pas oublier les coups de gueule des ados, sans gravité, mais exécrables au moments des faits. Cinq minutes avant de monter sur scène prises de têtes. Au dernier moment on accepte quand même qu´ils participent... alors ils se dépassent, eux aussi, et cela fait un spectacle magnifique, ... mais à quel prix! Avec le recul, il faut bien préciser que ces coups de greule ne sont pas très méchants. La plupart de temps il s´agit de la part des ados des positions flegmatiques entrainantes des retards (habillage, etc...) dans la préparation du spectacle. Je ne pense même pas qu´ils fassent exprès. C´est plutôt dans leur nature „être cool“. Mais pour moi, c´est des moments de vie réelle, je dois assumer une prestation professionnelle, donc je suis à fond dans l´action et je n´admets pas qu´au niveau du groupe il y ait des éléments qui ne participent pas pleinement à l´effort général. En même temps j´en rajoute, je mets la pression pour profiter de l´occasion pour faire un „exercice pédagogique“ de vie professionnelle dans les conditions réelles.
Le lendemain nous avons aussi une journée très chargée. A midi, repas dans une maison d´associations de quartier avec animation musicale. L´aprés-midi rencontre avec des jeunes Roms roumains du camps de Hanoul via l´association Parada. Nous devons nous retrouver à Aubervilliers pour faire connaissance et pour les inclure en première partie de notre spectacle du soir à Saint Denis. C´est le résultat des contacts entre Coralie et Charlotte. Sur place il n´y a d´abord personne. Ils ont accès une fois par semaine à un local – salle des répétitions où ils mettent au point leur groupe de danses. Une aubaine pour nos jeunes qui se lancent à essayer tout ce qui est à leur portée. Au bout d´un moment une demi-douzaine de jeunes filles viennent, accompagnées d´un moniteur rom roumain – Micha. Présentations, sans plus, chacun reste de son côté. Nous avons l´habitude de ce genre de situation. On continue comme si rien n´était. Les garçons foutent un bordel monstre avec les équipements, les filles ne sont pas en reste. Les autres nous observent du coin de l´œil. Au bout d´un moment, l´air de rien, on commence à faire notre répétition. On lance une bonne série de chansons. Cela ne peut pas passer inaperçu. Les Roumains applaudissent spontanément. On part pour l´école de St Denis pour se préparer au spectacle. On amène les filles avec notre bus, à l´arrivé nous sommes un seul groupe venu faire „notre spectacle“. Sur place nous partageons le même vestiaire, la glace est rompue, on se prépare au spectacle. Nous avons pu nous faire une idée de leur prestation. Leur spécialité, ce sont des danses du ventre sur fond de musique balkanique orientale. Cela nous plaît beaucoup, toutes les filles essayent. Du point de vue scénique c´est très répétitif, peut devenir lassant, mais peu importe. Le public sera ce soir constitué de beaucoup des proches de ces jeunes filles tziganes roumaines, alors qu´ils en profitent! Les roumaines sont manifestement en admiration devant le savoir faire des nôtres, elles regardent avec envie nos magnifiques costumes et sont très fières et toutes excitées de faire partie de notre spectacle. Les conditions matérielles sont celles d´un préau d´école. Un gros effort a été fourni pour installer une sono, mais au final nous préférons ne pas s´en servir car il n´y avait pas assez de micros, et cela ne ferait que dénaturer nos voix et nous desservirait. Un organisateur d´un festival tzigane en Suisse est venu spécialement pour nous rencontrer. De suite séduit par la troupe il s´est spontanément engagé dans les préparatifs techniques sur place. Le préau se remplit. Beaucoup de gens du quartier, mais aussi les familles des Roms roumains. Le spectacle commence devant une salle comble. Les tziganes roumaines font un triomphe devant les siens. C´est super ! Au bout d´une demi heure nous enchaînons avec notre programme. Nous sommes gonflés à bloc. Les Roumains explosent, nous soutiennent frénétiquement. C´est gagné. Après le spectacle nous leur proposons de revenir participer aux deux autres représentations que nous avons sur Paris. Ils répondent qu´ils ne savent pas, sans doute, .. mais le lendemain ils sont tous là, et ils en redemandent.
Le lendemain nous avons la visite d´un lieu de vie à Aubervilliers, organisée par les Villes des Musiques du Monde. C´était un ancien bidonville de 500 personnes réduit à 80, dans des conditions décentes des préfabriqués, mais très encadrés – surveillance, accompagnement, etc. Notre visite était prévue, mais à midi, seul le travailleur social nous attendait, un peu désemparé, au local de réunion au milieu du camps. Quelques gosses traînent par là, mais l´ensemble était manifestement désert. Pareil, rien d´inhabituel pour nous. Nous avons investit les lieux, chacun s´affairant à ses affaires. Ça jouait de la musique d´un côté, tapait le ballon de l´autre, papotait à l´autre bout. Immanquablement les habitants de ces lieux, reclus dans leurs préfabriqués venaient petit à petit aux nouvelles, attisés par la curiosité devant ces nouveaux-venus que nous étions. Au fur à mesure l´ambiance chez nous graduait, pour monter instantanément lorsque le local s´est en partie rempli. Les gosses étaient là, quelques adultes aussi. Parmi eux, une mendiante qui essayait de nous faire la manche dés notre descente du bus devant le centre. Elle était très folklo, manifestement un personnage haut en couleurs de cette communauté. Nous l´avons fait danser, sans qu´elle s´en aperçoive nous l´avons mise en avant, nous l´avons mis à l´honneur. Tout le monde était ravi et tous ont participé. Il a fallu qu´on arrête, pressés par les organisateurs pour poursuivre notre programme. Après s´être arrêté de jouer nous avons engagés la conversation avec les Roumains. On est de suite entrés dans le vif du sujet – combien on touche pour ce qu´on fait, il faut demander plus, etc... Les femmes partent boire le café, les gars tapent le ballon, les filles font la visite chez les nouvelles copines. Le travailleur social se retrouve de nouveau seul au milieu du camps... Je pars rejoindre Helena et Veronika. Elles sont dans un des bungalows, la table est instantanément dressée, on nous fait manger, boire. On met la musique, on danse. Un moment très intense. Les hommes ne sont pas la – ils sont au travail. Ces Roms se trouvent bien là. Ils ont les papiers pour travailler. Les enfants vont à l´école, ils apprennent le français. On doit partir. Ils promettent tous de venir au spectacle l´aprés-midi. Ils achètent des billets à 3 euros. Le travailleur social organise le transport. Au spectacle ils seront tous là. Y compris ceux d´Hanoul qui n´étaient pas trop décidés à venir et sont venus encore plus nombreux que la veille. Arrivés à l´Espace Fraternité un coup de gueule inutile de la part du chef de son met un bémol à cette ambiance conte de fées. On passe dessus. On en a vu d´autres... Le spectacle a lieu à 16 heures. On doit faire la première partie d´un orchestre tzigane turc. On inclue de nouveau les Roumaines d´Hanoul dans notre première partie. Elles sont toutes là, avec leurs sœurs, cousines. Toutes veulent danser. Celles qui n´étaient pas là la veille et qui n´ont pas de robes me demandent de leur en donner une. On retrouve la même demande que chez nous. „Monsieur, moi aussi, je veux danser...“ On fait avec ce qu´on a. Une jupe par-ci, un foulard par là... La salle est pleine. Beaucoup de Roms roumains. Ceux du camps d´Aubervilliers, ceux d´Hanoul. Beaucoup de Turcs et orientaux aussi. Le serveur du foyer ou nous sommes logés qui est Rom roumain et habite le camp est là, le patron du kebab où on a pris le repas de midi, aussi. Le spectacle est très bien reçu. Dommage que l´on doit s´arrêter pour laisser la place à l´orchestre turc qui est beaucoup moins dynamique que nous. La salle se vide petit à petit. Le contact avec les organisateurs du festival est exceptionnel. On est du même bord. Après le spectacle, comprenant notre situation, ils nous offrent de quoi se payer un MacDo. On va au Quick de la République. Tout le monde s´empiffre avec des frites et du coca. Il y a même de quoi s´offrir une glace! Les petits font une bataille rangée à l´espace des jeux et découvrent ensuite la vitrine du magasin des farces et attrapes à côté du Caveau de la République avec des fausses crottes en vitrine! Qu’est-ce que l´on ne trouve pas à Paris ! Heureusement encore que l´on tombe par hasard sur les vitrines des Magasins Printemps pour sauver la réputation du commerce français. Tout baigne. Juste quelques bobos à déplorer. Stano fait du 39 de fièvre. Julie l´amène aux urgences. Le lendemain c´est au tour de Rasto de passer à la radio après avoir cogné de rage dans un mur après que je lui aie dit qu´il ne mérite pas de bouffer s´il continue à ne rien foutre pendant le spectacle... Une de nos copines accompagnatrices françaises ne se porte pas bien, elle doit se retirer. On déménage pour se retrouver tous au foyer des travailleurs. A 35 on investi les chambres prévues pour 25. C´est toujours cela de moins à payer. De toutes façons, même lorsque nous disposons d´assez de place, les jeunes finissent par se retrouver à plusieurs par chambre, copiant le modèle d´habitat en groupe au quel ils sont habitués chez eux. Hélas, une vitre du car est brisée dans la nuit. Au commissariat les gendarmes constatent que le contraire eut été anormal. Lundi spectacle à Clamart. On commence à accuser la fatigue. Tout le monde manque de sommeil... pour des causes diverses. Les grands ne dorment pas la nuit, les petits ne dorment pas le jour, et moi, je ne dors pratiquement jamais... Hélas, les ados persévèrent dans leurs coups de gueules. Bien qu´avec des repentissements immédiats, mais ça use... Après un flou au départ, Stano tient bien le coup. On menace d´envoyer David et Rasto à la maison. Le lendemain David, insolent, demande quand c´est le départ du bus pour la Slovaquie, il veut rentrer pour sortir en discothèque vendredi... Hélène est hors d´elle. Moi non plus je ne sais quoi faire. Bien sûr, on ne peut pas le renvoyer. Il le sait aussi. Alors je le tape. Devant tout le monde. Je ne le frappe pas, je lui fous deux grandes tapes dans le dos – façon tape amicale, mais là, ce n´est pas amical du tout. Ça fait du bruit, mais ça ne fait pas mal. Tout en lui disant haut et fort devant tout le monde que je ne vais pas me battre avec lui car il n´est pas encore un homme, qu´il mérite juste une fessée, mais il n´est plus un gosse, alors je lui fous juste deux grosses tapes dans le dos. Et, surprise, il en est très bien ainsi. David se calme, l´autorité est assumée et la vie continue. Cela me rappelle un incident semblable qui s´est produit lors de notre séjour à l´OVE d´Autrans lors de la tournée précédente. Là, c´étaient trois mômes français du centre (9 – 11 ans) qui ont fait une fugue le dernier jour de notre séjour. L´OVE a alertée de suite la gendarmerie, qui a lancée les recherches. A la tombée de la nuit les gamins sont revenus d´eux mêmes. Penauds. Le surveillant, un jeune gars, leur faisait passer un savon – genre discours direct et franc, deux baissaient la tête reconnaissant par là leur faute, le troisième, il pouvait avoir 10 ans, restait planté là, le regardant d´un air narquois, moqueur, manifestement insoumis. Comme ça arrive ix fois avec David et les autres ados. Moi, j´ai l´avantage de pouvoir réagir spontanément dans le cadre de nos activités. J´augmente le tempo de la musique, je fais faire des pompes, ou je fous une série de grosses tapes dans le dos dans le rythme de la danse que l´on est en train de danser. J´assois mon autorité. Là, le moniteur n´avait pas tout cet éventail d´interventions physiques – outils pédagogiques. Il ne pouvait que discuter. Mais le fugueur ne voulais pas, ou n´était pas en mesure de discuter. Le môme n´a pas arrêté de le provoquer de son sourire insolent. Le gosse a fini à l´hosto le soir même, sous les médicaments...
Mardi était un grand jour. Initialement, lorsque nous n´avions pas assez de dates de concerts, nous avions lancé des appels désespères de tous les côtés pour en trouver. Collette et Bielka ont assiégées la mairie de Montreuil qui a fini par nous prêter gracieusement la salle du Parc Montreau. Elles en ont profité pour ameuter toute la communauté des Roms roumains de Montreuil, qui se sont mobilisés pour participer à l´organisation de l´événement, et la salle fut pleine! Pleine de Roms de la périphérie parisienne, qui se sont déplacés pour notre concert! Bien sûr, les Roumains d´Hanoul étaient en première partie, mais cette fois-ci nous les avons fait aussi intervenir dans notre spectacle à nous. Nous leurs avons montrés quelques pas de danse et les avons inclus dans notre groupe. Hélas, il n´y avait pas de sono. La salle était très grande et le son acoustique ne convenait pas du tout à ce genre d´endroit. Mais l´essentiel c´était la présence de tout ce public rom, venu soutenir notre démarche. J´ai remarqué parmi les spectateurs aussi quelques uns de mes anciens collègues musiciens roumains. J´étais vraiment très touché qu´ils soient venus. Cela ne se porte pas forcément dans le milieu, et j´en revenais pas... Il y avait aussi plusieurs caméras, photographes, il devrait y avoir de bonnes traces... On est rentrés très tard. Le matin debout de bonne heure pour quitter le foyer et partir enregistrer avec les Ogres de Barback à Sannois. Départ matinal. On fait un crochet par Nanterre qui nous hébergeait gratuitement (je ne sais toujours pas comment Marianne a réalisée cet exploit) pour prendre une dizaine d´enfants du Centre Aéré qui allaient participer en tant qu´observateurs de notre séance d´enregistrement dans le cadre d´ateliers d´éveil musical qu´ils fréquentaient.
Après s´être pommés sur l´autoroute malgré nos trois GPS, on a fini par arriver à bon port et investir le studio. C´était super sympa. L´ingénieur du son était une crème, les Ogres des agneaux, et tout s´est très bien passé. Au lieu d´y passer la journée, on a bouclé ça en 2 heures et on a pu partir s´installer dans notre nouveau lieu d´accueil – un ancien internat à Nanterre. Un endroit pittoresque, avec des dortoirs séparés par des bacs. L´essentiel était que l´on y fut tout seuls. Jeudi repas offert au restaurant avec l´équipe de la Fnasat et le soir une rencontre avec les Brésiliens à Aubervilliers. Miro et Marcela nous ont apportés un soutient physique considérable. Nous avons pu déléguer sur eux pour pouvoir s´absenter afin de participer à la séance de travail à la Maison de l´Europe sur l´interpellation du Conseil de l´Europe par rapport à la situation des Roms. Miro est parfait dans son rôle de moniteur – éducateur tzigane. Il a les compétences artistiques et le vécu nécessaires pour s´imposer face aux jeunes, et je sais qu´il a fait passer un bon savon aux ados en mon absence. En plus de ça il a fait le guide à la Tour Eiffel, il a fait la cuisine pour tous avec Marcela, a acheté des clopes et nous a encore donné trois magnifiques costumes cousus de ses mains. Il ne fait aucun doute que sans cet investissement humain extérieur, que ce soit au niveau de l´organisation – Marianne, Johann, Zol, toute l´équipe d´Aubervilliers et de Rennes, et au niveau de l´accompagnement physique au jour le jour (Cécile, Julie, Mélanie, Miro, Seb), nous ne serions pas en mesure de réaliser cette entreprise. Sur Paris il nous restait encore la journée du vendredi avec deux séances scolaires très sympa à Courbevoie. L´après midi j´aurais voulu passer voir les gosses mendiants roms bulgares que nous avons découverts avec nos petits prés du Parc de la Villette dans des conditions abominables lors de notre escapade aux Études Tziganes. Mais nous devions partir avec Hélène à la Maison de l´Europe, et, j´avoue, je commençais à être complètement épuisé.
La séance de travail sur la préparation de l´interpellation de la présidence française du Conseil de l´Europe était intéressante, bien qu´un peu déconcertante, comme toutes ces manifestations intellectuelles aux quelles nous ne sommes pas habitués. Dernière nuit sur Paris. Samedi départ pour Rennes. Nous quittons Miro et Marcela qui doivent honorer un gala tombé à la dernière minute. Nous emportons Johanna, la fille de Collette.