La Baule

 

DINER SPECTACLE

Comité des Fétes du Guézy

19 august 2005

La Baule  - Diner spectacle, Jardins de la Mairie annexe, 20h30

                    tournage clip

 

La Baule je typické luxusné francúzske letovisko, známe svojim kasínom a vyberanou spoločnosťou. Smotánka, snobi a pracháči. Medzinárodní. Od Anglicka nás delí len prieliv La Manche. Aspoň tak som si pamätal toto miesto ešte z môjho pôsobenia barového hudobníka. Teraz sa vraciam na tieto miesta v úplne inom kontexte a, pochopiteľne, s úplne inou zostavou. Ale dékor bol obdobný, mali sme totiž vystupovať na gala večeri miestneho nóbl klubu. Čiže viac menej to isté čo som kedysi zažíval keď som naháňal kšefty za mojej bujarej hudobnej mladosti.  Účinkujeme na scéne vo velikánskom podlhovastom stane,  diváci večerajú, obsluha je perfektná. Kaviár, šampanské, ustrice. Ale naši milí diváci, ktorých som tak pejoratívne zaškatuľkoval ešte pred tým než som ich uvidel, vlastne neboli až takí  bezcitní snobi ako som si myslel.  Hneď ako uvideli našich, vedeli doceniť ich výnimočnosť a kvality, a postupne, štrnganie pohárov a príborov ustalo, obecenstvo dalo prednosť tomu čo sa dialo na scéne pred tým čo mali na tanieri, a prijatie bolo vskutku vrelé a srdečné, v priamom protiklade toho čo by som tu očakával. Krásne odozvy v miestnej tlači a trvalá spomienka v štvormetrovom pútači ktorí nám na pamiatku darovali poriadatelia.

K Baule sa viažu ešte dve nezvyčajné udalosti. Ako sme prišli na miesto, zrazu sa ozval Maroš, že mu nie je dobre. Normálka, veď mal vyše 40 stupňovú horúčku. Čo robiť? Bolo tesne pred vystúpením, Maroša sme potrebovali do programu, ale bolo nemysliteľné aby šiel na scénu, skôr by bolo treba s ním ísť na pohotovosť. Dávame mu paralén a nechávame ho ležať v šatni, musíme ísť na scénu. Aké je moje prekvapenie keď o pár minút vybehne Maroš a čapašuje ako keby sa nechumelilo, horúčka je preč, scéna všetko vyliečila.

Druho raritou, a nie malou, bol Miro. Miroslav Gulyáš, náš neskorší geniálny tvorca a dodávateľ kostýmov, mal akurát v tom čase naplánované natáčanie klipu, a tiež v Baule. Mal tam svoju tanečnú skupinu, deti, manželku Marcelu a menší filmový štáb, ktorý mal zrealizovať toto svetové dielo, ktoré malo zmeniť dejiny umenia v celku, a rómskeho obzvlášť. Proste, Miro, ako vždy, to bral s najväčším možným nasadením, a preháňaním, excentricky a nadrozmerne, prehnane okázalo, všetky emócie na hrane a infarkt na spadnutie, organizoval totálnu dezorganizáciu všetkého čo bolo v jeho dosahu. Vyjadril vôľu a ochotu nás zakomponovať do tohto pokusu na Oskara, nemali sme ako odmietnuť, nuž sme sa tiež podieľali, v rámci našich možností, na realizácii veľdiela filmového neba.   Už len stretnúť s nimi bolo nad hranicou ľudských možností. Boli sme už v Baule, Miro volal každú chvíľu že aj oni sú už na mieste. Ale na akom? Miesto sme menili stále, lebo sme nemohli našim autobusom zablokovať premávku a museli sme sa dostaviť na miesto účinkovania. Miro vyzváňal, naháňal, dobiehal, až sme sa napokon nejakým zázrakom stretli. La Baule je malé mestečko, raz sme obligátne na seba museli naraziť, čo sa aj stalo. Potom sa naskytla pálčivá otázka, ako zabrániť aby sa aj jeho zostava nezakomponovala do nášho programu. My sme detský súbor, nebolo by žiaducé aby sa s nami producírovali aj dospelí rôznych kvalít a provinencií. Miro a jeho priama rodina by ešte ako tak mohli zapadnúť, ale ostatných sme sa snažili udržať ďalej od scény. Nakoniec sa to všetko dobre zvládlo. Bola to len predzvesť toho, čo sa neskôr s Mirom zažilo pri nakrúcaní Cigána s Martinom Šulíkom, keď Mirove kúsky mimo scény by boli hravo postačili na samostatný film o filme... 

 

z Baule sme išli priamo do Plozévet, našťastie to už nebolo ďaleko, priam za rohom : 

De la Baule nous avons filé a Plozevet, heureusement c´était juste a côté... enfin, presque :

www.kesaj.eu/projekt/kesaj/ako-sme-pokracovali/plozevet/

 

 

La Baule est une charmante ville estivale française, tout ce qu´il y a de plus classique, réputée par son casino et une clientèle haute gamme. L´élite, les snobs, les friqués. A l´international. Il y a juste la Manche qui nous sépare de l´Angleterre. Du moins c´est comme ca que je voyais la ville dans mes souvenirs de musicien des cabarets. Maintenant je reviens sur ces lieux dans un contexte totalement différent, et bien entendu, avec une toute autre formation. Mais le décor était pratiquement identique, nous devions nous produire lors d´une soirée de gala d´un super club local. Donc plus ou moins la même chose que lorsque je courais les cachets du temps de ma tumultueuse jeunesse musicale. Cela se passe dans une grandiose tente toute en longueur, les spectateurs dinnent, le service est parfait. Caviar, champagne, huîtres. Mais nos chers spectateurs snobs, que j´ai impitoyablement catalogué sans même les avoir vus, ne correspondaient pas du tout à mes images d'épinal, fantasmes d´un temps que les moins de vingt ans… Dés qu´ils ont appercu nos jeunes sur scène, ils ont su d'emblée apprécier à sa juste valeur l'exceptionnel de la formation qui se produisait sous leurs yeux, et rapidement le bruit des couverts s'est tu, les spectateurs on privilégié les artistes aux crevettes et autres fruits de mer dans leurs assiettes, et l'accueil était vraiment chaleureux, tout le contraire de ce à quoi je m´attendais. Standing ovation. Des magnifiques échos dans la presse locale, et un souvenir durable et tangible sous la forme d'un flyer publicitaire de 6 mètres de long que nous ont offert les organisateurs, et qui orne notre salle de répétitions jusqu´ à nos jours.

 

Avec la Baule sont liés aussi deux événements exceptionnels. Alors que nous venons juste arriver sur les lieux, Maros s´est manifesté, comme quoi il ne se sent pas bien. Normal, vu qu´il a 40 de fièvre. Que faire? Le spectacle allait commencer dans quelques instants. Nous avions besoin de lui pour le programme, mais il était impensable qu´il monte sur scène dans cet état, il était plutôt juste à point pour aller aux urgences. On lui donne du paralène et on le laisse allongé dans les vestiaires, il faut attaquer le spectacle, on monte sur scène. Dans 5 minutes Maros nous rejoint comme si rien n´était et envoie un solo de claquettes d´enfer. La fièvre a disparue, la scène a tout guérie... 

 

L´autre exception, et pas des moindres, c´était Miro. Miro, l´exceptionnel, l´extravagant, l´extraverti, l´Extra! Miroslav Gulyáš de son nom, qui allait devenir par la suite le créateur génial de nos costumes, devait, par un concours de circonstances, tout comme lui, exceptionnelles, juste au même moment, tourner un clip, comme par hasard, à Baule. Il était là, avec son ballet tsigane, ses enfants, sa femme Marcela, et une petite équipe de tournage qui devait réaliser cette oeuvre mondiale, qui devait changer l´histoire du 7éme Art en général et de l´art rom en particulier. En toute simplicité, Miro, comme toujours, prenait tout ca avec le plus grand sérieux, papal, un engagement totalement démesuré, surdimensionné, excentrique au de-tout là de ce que l´on puisse imaginer, tout dans l'excès, les émotions à fleur de peau, l´infarctus à tomber à chaque instant, Miro organisait instantanément une désorganisation plus que parfaite de tout ce qui était à la portée de sa main. Un véritable prodige dans son genre. Il a exprimé le désir de nous incorporer dans cette course aux Oscars, cela ne pouvait pas se refuser, alors nous avons participé bon gré mal gré, dans la mesure de nos possibilités, à la réalisation de ce chef d'oeuvre du septième art.

 

Rien que de réussir à se retrouver avec Miro relevait de l´exploit au de-là des possibilités humaines. Nous étions déjà arrivés à Baule, Miro nous appelait toutes les cinq minutes pour nous dire que eux aussi sont déjà sur place. Mais sur laquelle?! Il n´arrêtait pas de changer d´endroit, nous pareil, nous ne pouvions pas rester sur place, sinon on aurait bloqué la circulation, et il fallait se rendre sur les lieux de la production. Miro n'arrêtait pas d´appeler, de nous courir après avec sa troupe de danseurs et de cinéastes, et miracle, nous avons enfin réussi à nous retrouver. La Baule n´est pas une mégapolisse, et il fallait bien qu'un jour nous nous retrouvions, ce qui a fini par arriver. Instantanément s'est posé la question délicate, comment arriver à empêcher à ce que sa formation ne vienne nous rejoindre sur scène, ce à quoi ils étaient manifestement plus que déterminés. Nous sommes un groupe de jeunes, d´enfants, et en tant que tels nous sommes invités à nous produire dans ce gala, et il n´était pas souhaitable que des adultes d´origines et qualités diverses et variées viennent se joindre à nous. Miro et sa famille directe pourraient encore faire l'affaire, mais nous faison doucement mais résolument obstruction à ce que les autres nous rejoignent. Finalement tout s´est bien passé. Ce n´était qu´un avant gout de ce qui allait nous attendre quelques années plus tard, lors du tournage du film Cigán de Martin Šulik, lorsque les extravagances de Miro auraient suffit à elles seules comme matière pour le tournage d´un film sur le tournage du film…