Meritev
29.6.2019
Sankt Jakob
Cette exposition n´est pas sur Kesaj Tchave, mais nous y avons pris une part active: Le jour de la derniere, nous avons participé en chantant avec Rozi une chanson tsigane et puis avec notre Tchajori romani. Ce fut un moment tres fort, rempli d´émotion.
L´exposition parle de l´Anschluss, des mesures rassistes qui ont été mise en oeuvre peu de temps apres l´arrivée des nazis. Dans le village de Sankt Jakob, a majorité slovene, les nazis ont procédé a des prises de mesures antropologiques, afin de déterminer et sélectionner ceux qui sont de race pure, supérieure, et les autres, ceux qui ne correspondent pas aux critéres de la race propres, ceux qui sont inférieurs, destinés a l´extermination...
Ce souvenir, encore des années apres, résonne tres fort aupres des habitants de Sankt Jakob. Rozi et Marjan, qui ont organisé notre séjour, sont a l´initiative de cette exposition, comme aussi a l´origine de beaucoup d´autres événements et manifestations a forte connotation politique, résolument antifascistes... les partisants, les résistants d´aujourd´hui.
A cette occasion, nous avons inclu dans notre spectacle du soir une scene symbolisant ces sinistres souvenirs, Apres Madara, j´expliquais au public, comme d´habitude, que madara veut dire n´ai pas peur, que nous sommes heureux que les spectateurs n´ont pas eu peur, pas plus que les organisateurs, et nous avons pu nous produire ici... Le seul dont on peut avoir peur, c´est l´homme, soi meme, helas, nous sommes capales du meilleur comme du pire... Et a ce moment la, les garcons se mettent en garde a vous, les bras croisés sur la poitrine, l´air méchants, déterminés, sans broncher. La musique entame Lili Marlene en rubato. Puis la mélodie passe en marche, les garcons marchent sur place, a la militaire, et de temps en temps des belements de brebis jaillissent... Les brebis, commes les habitants d´alors, qui, comme des moutons ont suivi l´apologie de la haine pronée par Hitler. Le tempo devient rapide, enjoué, les danseurs dansent et font des claquetets a la tyrolienne et se mettent a sauter a saute-mouton. Tout cela toujours sur fond de belement de brebis. Brusquement, la musiques s´arrete, et chaque danseur apres avoir sauté, bele, un coup de tymbale, comme un coup de feu jaillit, le danseur s´écroule, terrassé par une balle imaginaire. Celui qui sautillait joyeusement au son de la chanson nazi, finit par etre fusillé comme les autres...